Congo : Non port de masque protecteur, interpellations policières et un mort à Dolisie

Les patrouilles mixtes de la force publique ont été effectuées dans les artères de la ville de Dolisie (sud). Au total soixante-cinq (65) personnes ont été interpellées pour non port de masque protecteur et conduites à la direction départementale de la sécurité civile du Niari pour des travaux d’intérêt général (TIG). C’est à cette occasion que Serge Moafoumbi, 48 ans, adjudant des Eaux et Forêts, interpellé aux environs de 17 heures, dans sa parcelle, en face du stade municipal « Paul Sayal Moukila », pendant qu’il jouait au jeu de Ludo avec son collègue, a fait une crise.

L’adjudant des Eaux et Forêts a été immédiatement conduit à l’hôpital général de Dolisie pour une prise en charge, où il a finalement trouvé la mort.

Selon une source policière, ce dernier avait des antécédents médicaux, dans la mesure où il a été admis à cet hôpital il y a de cela deux semaines.

Informés de la situation, ses enfants et leurs amis ont manifesté leur mécontentement en brûlant des pneus en face du stade.

A 19 heures, les membres du Comité Mixte de Sécurité accompagnés du maire Central de Dolisie sont descendus sur les lieux pour régler la situation.

Au mois d’avril dernier, la capitale départementale du Niari a décidé de ne pas attendre la décision du gouvernement à ce sujet pour rendre le port du masque obligatoire. Le préfet du département du Niari, Baron Frédéric Bouzock, président coordonnateur multisectoriel du comité départemental de riposte contre le Covid-19, a annoncé cette mesure pour toute la population de la troisième ville du pays afin d’éviter la propagation du virus.

Sauf que la pénurie de masque est le principal problème dans le Niari. Pour vous comme pour moi, il faudra se contenter du système D avec des initiatives locales : une écharpe, un foulard ou encore des masques en tissu.

La police doit-elle s'inviter dans les parcelles des habitants pour constater le non respect des gestes barrières ? telle est la question que se pose des nombreux congolais victimes de violation de domicile par les forces de l'ordre.

Dans le département du Niari aucun cas positif n’a été enregistré jusque-là. 

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville