Pointe-Noire : Des cambrioleurs dévalisent la société Régal et emportent soixante-quatre millions cent mille francs CFA

La problématique de la sécurisation de la ville de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo se repose avec acuité. Deux hommes armés et cagoulés ont braqué lundi, un agent de la société Régal, s'emparant d'une somme de soixante-quatre millions cent mille francs CFA.

«Ce matin à 8 h 40 mn, notre collaborateur devrait partir en banque pour un versement comme nous le faisons d’habitude avant d’aller payer notre fournisseur. Quand il est descendu du bureau pour prendre la voiture, en face se trouvait une autre voiture. Dès qu’il est rentré dans le véhicule, un taxi est venu s’arrêter juste à côté de lui. Les deux passagers à bord, cagoulés, sont sortis et l’un d’eux lui a pointé une arme. Comme les vitres de la voiture étaient fermées, il a résisté. Le braqueur a cassé la vitre, l’a contraint à sortir, et a pris le sac qui contenait soixante-quatre millions cent mille francs CFA. Ils ont ensuite pris la fuite dans leur taxi vers le port », a témoigné le responsable de la société Régal, très indigné de cet acte qui s'est produit pour la première fois depuis ses douze ans à la tête de cette société.

Des cas réguliers de vols de téléphones mobiles et des sacs de femmes en plein jour dans les rues et autres espaces commerciaux de Pointe-Noire, en passant par les traditionnels braquages de nuit et autres hold-up à domicile, la capitale économique du Congo devient de plus en plus un foyer référentiel de l’insécurité nationale.

En effet, aux dires des populations victimes, il n’existe presque pas de nuits tranquilles, à proprement parlé, au sein de la capitale économique, tant les braquages s’étendent tour à tour d’un quartier à un autre, tel un essaim d’abeilles en perpétuelle quête de butins.

Les plaintes des victimes impuissants devant ce phénomène qui terni l’image des quartiers de la ville océane jadis paisible, se multiplient dans les commissariats.

La force publique bien qu’étant au courant des forfaits tarde à neutraliser la bande des malfrats pour ramener la sérénité dans les quartiers et le sourire aux victimes qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Une situation qui quelques fois laisse indifférent certaines personnes incapables de réagir de peur d’être des cibles de ces malfaiteurs.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville