La grotte souterraine de Nkila Ntari dans la Bouenza, toutes les idées sont bonnes pour relancer l’économie touristique du pays

La gigantesque grotte souterraine de Nkila-Ntari, longue de près de 30 kilomètres, se trouve dans le département de la Bouenza, près du village éponyme, dans le sud de du Congo-Brazzaville.

La caverne est localisée à environ 800 mètres du village de Nkila-Ntari, à mi-chemin sur la piste reliant les localités de Mouyondzi et de Bouansa. Elle s'ouvre près du village de Mudzanga, à cinq minutes de marche à travers la savane. Elle dispose de deux entrées juxtaposées.

La descente dans ce tunnel long de près d’un kilomètre passe par des boyaux d’un mètre de diamètre et des galeries beaucoup plus vastes où le plafond est à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.

Il faut donc être relativement sportif et bien entendu se munir d’une torche. Une corde vous permettra même d’accéder à une sortie au fond de la grotte qui vous amènera sur un plateau.

La grotte est parsemée de peintures rupestres, de stalactites et stalagmites. On trouve également une source dans la grotte où barbotent des poissons et tortues.

Même si les voyages à court terme sont de plus en plus difficiles à mettre en place avec la crise sanitaire du coronavirus, la grotte de Nkila-Ntari apportant un bol d'air salvateur à l'industrie touristique dans ce pays à l'économie en berne depuis la baisse du prix du baril de pétrole est à visiter absolument.

Loin de la folie et de la pollution de la ville, elle donne l’impression d’être dans le plus bel endroit que la terre ait jamais porté !

Resté longtemps dépendant du pétrole qui représente à lui seul 60% du PIB, le Congo veut désormais diversifier son économie en jouant la carte du tourisme. Le pays ambitionne de faire passer la part du tourisme au PIB de 3% à 10% à l’horizon 2021 grâce à la mise à exécution d’un plan directeur nécessitant des capitaux nationaux et étrangers et chiffré à plus de 17,6 milliards de FCFA.

On rappelle que la grotte de Nkila-Ntari a servi de refuge aux populations riveraines pendant la traite des Noirs et la période coloniale.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville