Ouesso : la population se plaint des hautes herbes qui envahissent l’hôpital

La population de Ouesso dans la Sangha (nord) se plaint du manque d'entretien de l’hôpital de base et des herbes hautes qui poussent un peu partout. Les herbes hautes, qui peuvent atteindre jusqu'à 40 cm. Les plaintes des populations s'accumulent auprès de la Mairie.

Un peu de soleil et quelques gouttes de pluie. Il n'en faut pas plus pour voir revenir les herbes folles à l’hôpital de base de la ville préfecture de la Sangha. Ces dernières années, celles qu'on appelle aussi les "mauvaises herbes " ont commencé à proliférer partout autour du centre hospitalier.

Aucune initiative pour répondre au besoin environnemental au niveau des services communaux ou à la direction de l’hôpital afin de procéder au fauchage ou au désherbage des herbes pendant cette grande saison sèche.

Les herbes folles reprennent du poil de la bête et gagnent du terrain, une victoire pour la biodiversité qui n’est pas au goût de toute la population et des touristes de passage à Ouesso qui compte plus de 10.000 habitants.

« On n’avait pas connu une telle situation depuis des lustres. La canicule a freiné l’ardeur de ces plantes sauvages, mais avec les petites pluies, elles vont repartir de plus belle. Il faut les dompter », nous a confié un habitant de la ville.

Le sujet est écologiquement sensible. Le grand défi de demain, c’est la taille, le fauchage, le balayage, le débroussaillage.

L’équipement coûte cher, mais il faudra bien y venir à grande échelle. Toutes les communes qui n’ont pas investi dans du matériel d’entretien des espaces verts sont sous tension. Résultat, beaucoup abandonnent l’entretien de rues entières, faute de temps et de moyens, et ne se concentrent plus que sur d’autres dossiers.

Le recours à des entreprises privées sera un moyen d’endiguer ce fléau. Il faudra sous-traiter, quel que soit le coût. Les actions bénévoles et associatives seront les bienvenues.

Des choix s’imposent. Des maires devront peut-être investir dans le désherbage plutôt que dans un feu d’artifice, un spectacle... Ce ne sera pas populaire mais indispensable.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville