Erosions à Brazzaville : Les populations d’Itsali forcées de quitter les lieux vivent désormais dans la peur

Maisons emportées, populations forcées de quitter les lieux, réseaux d’eau et d’électricité très perturbés : le quartier Itsali dans le septième arrondissement à l’ouest de Brazzaville est devenu invivable. Les érosions causées par les pluies diluviennes menacent de rayer de la carte ce quartier populaire de Brazzaville.

L’unique avenue qui relie le quartier Itsali à la cité des 17 est défigurée et à peine praticable. De part et d’autre de cette voie deux grandes érosions n’arrêtent de progresser. Au bout de l’une d’elles, un pylône d’une ligne électrique haute tension, qui a perdu son soubassement, menace de s’écrouler sur une école privée et sur des habitations qui résistent encore.

La plus grande menace pèse sur l’unique école primaire publique du quartier. L’érosion avance vers un des principaux bâtiments où enseignants et élèves ont érigé des digues visiblement fragiles.

Les érosions d’Itsali n’arrêtent d’emporter des maisons. Les sinistrés se comptent par centaines. Les habitants du quartier vivent dans la peur. Ils perdent tous les jours espoir, se sentent abandonnés, et appellent les pouvoirs publics à l’aide.

Les populations de Brazzaville touchées par les catastrophes naturelles et le changement climatique n’ont pas toujours les moyens de quitter leurs quartiers ou leurs maisons et tentent de survivre comme elles le peuvent.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville