Brazzaville : La population du quartier Ngambio à Mfilou face à la menace grandissante de l’ensablement

Le quartier Ngambio à Mfilou, dans le septième arrondissement de Brazzaville, affronte depuis plusieurs mois la menace grandissante de l'ensablement. Ce phénomène inflige un verdict sévère à l’environnement physique et à la vie socio-économique de la population. Une situation d’extrême urgence par rapport à la gravité dans l’interruption du trafic routier, les dégâts matériels dans les boutiques et magasins, la perte des biens, la pollution et nuisance dans le milieu de vie.

Le tronçon Ngamaba, partant du marché Ngambio, au rond-point Mouhoumi, se trouve dans un état piteux. Le goudron a disparu pour céder au sable qui a recouvert la chaussée, empêchant les véhicules de circuler librement à cause de la voie rétrécie.

Les moyens de transports en commun et autres véhicules des particuliers sont soumis à un exercice très rude. Il est question pour ces usagers de faire montre de patience et de stratégies pour traverser cette zone, par peur de s’embourber.

"Je suis témoin de l'événement.Tous les jours, j'utilise ce tronçon pour aller au boulot. C'est vraiment un calvaire", nous a confié Ghyl au volant de son véhicule.

Pour permettre à la population de circuler, quelques personnes tentent d’enlever le sable pour l’emporter dans les chantiers de construction.

La tombée de la pluie devient une source d’inquiétude et de malheurs pour les habitants à cause des dégâts causés par les coulées de sable et le ruissèlement des eaux.

Un adage bien connu de chez nous dit : « Après la pluie, c’est le beau temps ». Cette maxime ne semble forcément pas le cas chez tout le monde. Et c’est sûr, la population de Mfilou ne dira pas le contraire !

En juin 2018, une brusque poussée d’érosion a causé une catastrophe au quartier Ngambio à Mfilou.

Des centaines de maisons se sont effondrées.

Une situation qui a plongé les habitants dans le désarroi et la constellation. Les rescapés expliquent cette hécatombe par la non canalisation adéquate des eaux venant en amont de l’école primaire Itsali de Sadelmi et celles venant du village Ntsouélé, dans le département du Pool.

Entre-temps, les populations sinistrées, encore traumatisées par le choc du drame attendent impatiemment l’intervention des pouvoirs publics.

Face à l’ampleur du phénomène, la population attend de l’Etat une intervention urgente sans laquelle ce quartier sera rayé de la carte de Brazzaville.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville