La décharge de Lifoula, à un jet de pierre du poste de péage de la route nationale numéro 2, constitue la seule et l’unique centre d’enfouissement des déchets ménagers des neuf arrondissements de Brazzaville, y compris de la Mairie de Kintélé. Et chaque jour, près 20 camions font chacun huit tours, pour déverser l’équivalent d’environ 16m3 de déchets. L’intensité de trafic dénote simplement de la quantité des déchets ménagers recueillis dans cette décharge à ciel ouvert. En dépit des précautions prises de contenir les déchets ménagers dans les camions, pour ne pas indisposer les habitants de Lifoula dans le département du Pool, jusqu’au lieu d’entreposage, ces dispositions ne sont que vaines. Dans la mesure où au moindre passage d’un véhicule, les odeurs nauséabondes se propagent dans toute la zone, occasionnant plus d’un désagrément de la population qui plaide aujourd’hui pour la délocalisation de cette décharge de la société Averda se trouvant à quelques encablures de leurs habitations.
L’accumulation des ordures ménagères de la société Averda offre son lot d’odeurs nauséabondes et met en place de véritables nids à maladie à Lifouta.
À Brazzaville, il n’existe qu’une seule décharge publique. Saturée depuis des années, elle continue quand même d’accueillir un flot incessant d’ordures.
A Lifouta, la situation est particulièrement catastrophique. Évidemment, cela ne se limite pas à une pollution visuelle. De tels dépotoirs entraînent la prolifération de rats et de moustiques qui véhiculent des maladies graves. Quand il pleut, comme en ce moment, c’est encore pire. Les moustiques en profitent pour pondre leurs larves, ce qui accentue le risque de paludisme.
Par ailleurs, la putréfaction engendre des odeurs incommodantes et des vapeurs irritantes, susceptibles de provoquer des réactions allergiques voire des pneumonies.
Gouverner c’est prévoir. Une décharge ne marche pas sans une usine de traitement des déchets. Or, ici, on accumule mais on ne traite pas.
Les congolais n’arrivent pas à comprendre pourquoi ce marché des ordures n’a pas été ouvert à la concurrence. Averda en a obtenu le monopole mais ne fait que la moitié du travail. Pourquoi ne pas faire appel à une autre société exclusivement dédiée au traitement des déchets qui travaillerait main dans la main avec Averda ?
Une cause principale de la pollution c’est l’existence des décharges qui contiennent des déchets en grande quantité. C’est un mélange entre les déchets organiques et l’eau, ce qui provoque un gaz à l’effet de serre. Ainsi, les décharges deviennent une cause de la pollution de l’air.
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Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville