Les trafiquants présumés ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une peau de panthère et de sept (7) pointes d’ivoire sectionnées en plusieurs morceaux, représentant quatre (4) éléphants massacrés, espèces animales protégées par la loi au Congo. Ils ont été interpellés, le 5 mai à Tchimbamba dans le premier arrondissement de Pointe Noire.
L’interpellation de ces deux présumés délinquants fauniques a été conjointement réalisée par les éléments de la région de gendarmerie de Pointe Noire et les agents de la Direction départementale de l’Economie forestière de la ville, auxquels s’est joint techniquement le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Les individus interpellés seront présentés devant le parquet de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Pointe Noire, afin de répondre de leurs actes.
Les deux individus interpellés feraient partie d’un vaste réseau de trafic de produits de faune. L’un d’eux aurait ramené la peau de panthère et les pointes d’ivoire du District de Madingo-Nkayes afin de les revendre à Pointe Noire. Il serait également un fournisseur des munitions aux chasseurs. L’autre quant à lui, l’aiderait dans le trafic de ces produits et serait fortement impliqué dans ce « business ». Un crâne de gorille a d’ailleurs été trouvé, exposé dans le salon de sa maison, à l’issue d’une perquisition.
Notons que l’éléphant, la panthère et le gorille sont parmi les espèces animales intégralement protégées par la loi au Congo.
Dans le cadre de la protection de la faune, la loi congolaise condamne la détention, la circulation et la commercialisation des espèces protégées. La possession de tout ou partie d’une espèce défendue est strictement interdite. Les contrevenants risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de Francs CFA conformément à la loi.
Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages.
Le Congo, qui s’est engagé à protéger ces espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. En rappel, le 03 avril dernier à Oyo dans le Département de la Cuvette, deux présumés trafiquants, ont été interpellés, en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de panthère et d’un sac d’écailles de pangolin géant. Le procès portant sur cette affaire est en cours au Tribunal de Grande Instance d’Oyo.
L’article 27 de la loi congolaise sur la faune et les aires protégées stipule que « L’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».
VALDA-SAINT-VAL/Les Échos du Congo-Brazzaville