Lutte contre la corruption : Adoption des textes régissant le Réseau anticorruption d’Afrique centrale

Les travaux de la réunion extraordinaire du Réseau des Institutions Nationales anticorruption d’Afrique Centrale (RINAC), ouverts le 22 janvier 2024, ont été clos le 24 janvier dernier par M. Nestor Mbou, président de la Commission Nationale de Lutte Contre la Corruption et l’enrichissement illicite de la République Gabonaise, président du RINAC, avec à ses côté, Emmanuel Ondongo Ollita, président de la HALC du Congo. A l’issue des travaux, les participants ont adopté les statuts, le règlement-intérieur et financier, le code d’éthique et de déontologie pour rendre opérationnel le Réseau.

Selon Victor Mbou, « l’adoption des textes fondateurs du RINAC en terre congolaise, est l’étape préalable à celle qui sera consacrée à son opérationnalisation dans un futur proche. La prochaine étape c’est la mise en place des organes du Réseau, la désignation et l’installation de ses dirigeants qui se fera à Libreville », a-t-il précisé.

C’est dans ce sens qu’en matière de recommandations, les pays membres de la RINAC, notamment le Gabon, les deux Congo, le Cameroun, la Centrafrique, la Guinée équatoriale, le Burundi, l’Angola, Sao-Tomé & Principe ainsi que le Tchad ont appelé à accélérer le processus d’installation de ce réseau.

Outil capital, qui veillera, contrôlera puis luttera de façon significative contre ce fléau, la corruption, qui constitue un obstacle au développement de nos fragiles Etats.

En même temps, le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption de la République du Congo, Emmanuel Ollita Ondongo, a encensé les multiples et pénibles efforts des pays de la sous- région qui ont permis de doter le RINAC d’un aussi précieux et important cadre juridique.

« De réels engagements de la part de l’ensemble des parties prenantes sont requis et constitueront la clé de succès du Réseau des institutions nationales anti-corruption d’Afrique centrale. La lutte contre la corruption contribuera, entre autres, à promouvoir un environnement sain en matière d’affaires dans la sous-région », a-t-il expliqué.

La lutte contre la corruption étant une bataille qui nécessité beau de synergie, de vigilance et d’abnégation, à défaut de faire table rase au phénomène, il est impérieux que les pouvoirs publics affiche une volonté et une détermination de fer pour essayer, tant soit peu, à promouvoir les quelques instruments juridiques légaux qui concourt à cette lutte. C’est à travers les structures anticorruptions que les différents Etats d’Afrique centrale, de manière collective, devraient assembler les efforts, dans l’unité d’action, dans une coopération totale les uns, les autres pour mettre fin à la corruption.

La réunion de Brazzaville est donc une étape capitale, pour un début d’engagement collectif des Etats membres dans le domaine de lutte contre la corruption de la sous-région.

A cet effet, les participants ont pris une motion lue pendant la cérémonie de clôture du RINAC.

VALDA SAINT VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville