CFCO : Tout est à refaire !

Le vieillissement des infrastructures et les investissements trop faibles inquiètent les congolais qui se déplacent au quotidien sur la ligne Pointe-Noire - Brazzaville longue de 510 km. Les boulons, les rails du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) ne sont plus sous surveillance renforcée après plusieurs déraillements. Tous les bâtiments sont quasiment en ruines et très délabrés. Le constat à ce niveau est très amer. Des agents travaillent dans des conditions difficiles.

Aujourd'hui, de bonnes raisons de réfléchir à l'immense effort de reconstruction du CFCO existent. D'autant que les causes de la mort lente de ce chemin de fer sont connues. La densité des pluies du climat équatorial de la sous région, avec toutes leurs répercussions sur l'environnement, déstabilise les sols sur lesquels ont été fixés les rails.

De nos jours, la voie ferrée, soumise à un trafic important, n'est entretenue que par des moyens de fortune. Le CFCO ne produit plus suffisamment de ressources pour changer, comme il l'aurait souhaité, les rails et les traverses. Renouveler le ballast, les locomotives et les wagons est encore plus complexe et compliqué. Sur certains tronçons du CFCO, la circulation des trains est devenue périlleuse.

Au moment où bruisse la rumeur d'un projet de chemin de fer qui traverserait le Congo, de bout en bout, d'Impfondo à Pointe Noire, le bons sens voudrait qu'on ne laisse pas mourir notre vieille gloire, le Chemin de Fer Congo Océan.

Pour la Nation, la réhabilitation du CFCO serait une plus value importante pour l'économie nationale.

Cette voie est devenue un piège pour les trains.

Comme le dirait l'humoriste gabonais, "Tout est à refaire".

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville