Denis Chrsitel Sassou-N’Guesso appelle les opérateurs nationaux et étrangers à diversifier leurs investissements au Congo

À l'occasion d'une « prise de contact » avec les acteurs économiques, le ministre congolais de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public/privé, Denis Chrystel Sassou-N’Guesso a appelé vendredi à Brazzaville, les opérateurs nationaux et étrangers à diversifier leurs investissements dans le pays qui reste largement dépendant du pétrole.

«Je vous invite désormais à aller plus loin dans vos investissements, en diversifiant vos activités. Et il apparaît clairement, aujourd’hui, que les partenariats public-privé s’imposent, non seulement dans le cadre de la performance de notre administration publique, mais aussi et surtout pour contribuer fortement à rendre notre économie beaucoup plus résiliente, car nos déséquilibres macroéconomiques commandent que nous fassions désormais autrement», a déclaré Denis Chrystel Sassou-N’Guesso.

Le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du Partenariat public-privé a promis de travailler à protéger tous les investissements au Congo.

«Notre priorité est d’établir un cadre juridique relatif au marché de partenariat public-privé, pour assurer et rassurer les investisseurs, en protégeant leurs investissements », a précisé celui qui a pris date avec les congolais qui devront le juger aux résultats, dans ce grand ensemble de décisions qu’est le gouvernement, même si beaucoup voient avant tout en lui, "le fils du Père".

Une position qu'il assume et qui va sans doute le pousser à s'affirmer davantage et à montrer sa capacité à faire le pont entre l'État, les milieux de pouvoir, et la société congolaise.

Le pays a plus que besoin de nouveaux revenus. Le contre-choc pétrolier causé par la pandémie mondiale du coronavirus a été violent pour l'économie congolaise rentrée en récession.

L'économie s'est ainsi contractée de 8,6% en 2020. Il faut tenter de produire plus, faire rentrer plus d'argent.

Depuis plusieurs années, le pays est donc rentré dans une spirale d’endettement causé aussi par une gestion hasardeuse de sa rente.

Certains pays pétroliers ont pris conscience que face à la forte volatilité des prix du baril, il fallait effectivement diversifier l’économie comme le font les Emirats arabes unis par exemple. Ce n’est pas le cas de la République du Congo malgré des discours dans ce sens depuis plusieurs années.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville