Congo – Agriculture : Pierre Mabiala bien investi dans la filière anacarde

Le 19 novembre dernier, le président Denis Sassou N’Guesso a, dans son allocution de circonstance, à l’occasion du Forum des parlementaires d’Afrique centrale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, invité les parlementaires à devenir «…des acteurs pragmatiques de première ligne sur le terrain» pour contribuer efficacement au développement de l’agriculture. Si de nombreux parlementaires partiront de zéro, pour accomplir ce dessein, d’autres par contre, à l’instar de Pierre Mabiala, se voient confortés dans leur choix. Le ministre des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement, également élu de Makabana a lancé sur les terres où il est né, et où il est le député, de vastes plantations d’anacarde. La production de noix de cajou est saluée dans la contrée et partant le département, comme l’espoir d’un renouveau économique après la Comilog.

Les anciens le nomment affectueusement ‘’mwa’na ba mvûmbi’’, autrement dit ‘’l’enfant des aïeux’’, tant le ministre Pierre Mabiala a choisi de fédérer autour de lui, tous les ‘’enfants de la contrée’’, sans s’attarder sur les marqueurs politiques, à l’instar des tribuns, aujourd’hui disparus. D’ailleurs, c’est en triomphe que l’enfant du pays est accueilli à chaque descente dans sa circonscription électorale, non seulement par ses mandants, mais par l’ensemble des populations qui désormais voient en lui un tribun soucieux de l’avenir et du devenir des populations. La charge de tribun, ‘’Mwa’na ba mvûmbi’’ qu’il ne peut récuser.

Dans cette zone géographique dont Makabana est un curseur chargé d’histoire et de symboles tous aussi fastes, ceux de la Comilog, désormais lointains et emprunts de mélancolie, Pierre Mabiala, avec sa main verte, a su relever tant soi peu, le défi de la relance économique, avec comme substrat essentiel, l’agriculture et l'arboriculture, dont jeunes et moins jeunes ruraux, attendent des promoteurs pleinement investis.

Le lancement de la filière anacarde par Pierre Mabiala à Makabana, participe de cette volonté affichée, de développer sur ses terres si fertiles, une activité agricole porteuse et à même de donner du travail aux hommes et femmes, mais aussi de créer de la valeur ajoutée pour le pays. Et l'étendue de ses plantations suscite beaucoup d'espoir.

Désormais, outre ses fonctions de ministre, tous voient en Pierre Mabiala, ce tribun adoubé autant par les vivants que les morts, tant l’éclat de ses actions agricoles illumine de la Nyanga à la Louéssé, et même au delà. Une véritable contribution à l’autosuffisance alimentaire.

Le choix du ministre Pierre Mabiala d’investir dans l’anacarde, n’est pas fortuit. Véritable alternative à l’arachide, le fruit de l’anacardier, la « noix de cajou » fait aussi partie des plantes médicinales, de premier ordre et est très demandé en pharmacopée. Sa qualité thérapeutique hypocholestérolémiant (0% de cholestérol) est bénéfique dans la prévention des maladies cardiovasculaires. La noix de cajou serait d’une grande aide pour les personnes diabétiques et pour les calculs biliaires. Les différentes parties de l’anacardier sont vermifuges, ils éliminent les vers et les parasites et sont aussi énergétiques, (pas besoin de dessin pour les hommes, pour comprendre). La noix de cajou est légèrement laxative, et une infime quantité de son huile, permet de traiter les verrues et les teignes.

Dans nombre de pays où elle est produite, notamment en Côte d’Ivoire, l’essentiel de la production est destinée à l’exportation. Ce qui en fait une entrée de devises. Quoi de mieux pour s’inscrire dans la dynamique du président Denis Sassou N’Guesso, sur la diversification de l’économie.

« Un parlementaire un champ », pour Pierre Mabiala, ce sera l’extension des plantations. Qui donc à t-il dit que ''celui qui arrive en premier à la source, ne boit pas de l’eau trouble''. Cela conforte bien les choix de fils de paysan qu'est Pierre Mabiala, qui, partant de ces valeurs héritées de ses parents, a, tel l'enseigne La Fontaine, creusé, fouillé, bêché, ne laissant nulle place où la main ne passe et repasse. Et finalement, se mettre en phase avec la volonté du président de la République.

Sans doute, être ‘’Mwa’na ba mwûmbi’’, c’est aussi de savoir lire dans la volonté du chef. En cela, Pierre Mabiala s’identifie bien en tribun, dans son département. Cela n’est nullement affaire d’âge, mais du choix des Esprits des Aïeux, qui vous adoubent, de par vos pratiques fédératrices, en bon père de famille, le ''papa'' de tous.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville