Hausse des prix à la consommation : Isidore Mvouba condamne ce qu’il appelle « une augmentation sauvage des prix »

Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba a condamné mercredi, au cours de la séance de questions orales avec débat au gouvernement, ce qu’il appelle « une augmentation sauvage des prix » qui amenuise le pouvoir d’achat des ménages aujourd’hui sur toute l’étendue du territoire national.

« Nous devons gérer au mieux cette situation pour que les congolais puissent acheter les denrées sur le marché moins cher qu’elles le sont aujourd’hui », a déclaré Isidore Mvouba.

Selon lui, à l’époque, il y avait sur le marché des mercuriales, les prix étaient dictés.

« Aujourd’hui, nous ne retrouvons plus les étiquettes les marchandises, c’est la grande porte ouverte à la spéculation », a souligné le président de l’Assemblée nationale.

On rappelle que la pénurie de devises a servi de déclencheur, créant des tensions au niveau des stocks du fait des difficultés que connaissent les commerçants pour payer leurs fournisseurs afin de reconstituer les dépôts. La rareté des produits a donc engendré des comportements opportunistes chez certains commerçants.

Les péages et pesages routiers ainsi que le surcoût des séjours prolongés des conteneurs au port de Pointe-Noire sont aussi à l’origine de la hausse des prix observée dans le pays ces derniers mois.

La flambée des prix du ciment et la valse des étiquettes sur les produits alimentaires pénalisent d'abord les plus pauvres.

Alors que le président de la République s'est posé en défenseur du pouvoir d'achat, cette réalité commence à poser un problème politique à l'exécutif.

Les cartons de cuisses de poulet et des côtes de porc sont passés, par exemple, de 6500 à 11500 F CFA puis de 9500 à 16000 F CFA respectivement.

Autrefois vendu à 25 000FCFA, le carton de poisson salé coûte actuellement 34 000FCFA.

Depuis quelques semaines, le sac de ciment qui, il y a plus d’une année, était vendu à 2 500F est passé à 4 500 FCFA, soit plus de quatre-vingt mille francs CFA la tonne.

Un fait constaté autant à Brazzaville qu’à l'intérieur du pays.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville