Congo – Zone continentale de libre-échange : Le ministère du commerce aide les entreprises à bâtir un business-plan compétitif

Le 21 mars 2018 au Rwanda, le Congo a signé l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). 21 états africains ont déjà ratifié cet accord, notamment la république du Congo en février 2019. Désormais, le ministère du Commerce s’emploie à accompagner les entreprises congolaises, à s’adapter aux mutations à venir.

L’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), rentrera en vigueur à sa 22ème ratification. Même si dès lors, le Congo disposera d’un délai de 10 ans pour se mettre en conformité sur l’élimination effective des barrières douanières et autres obstacles à la circulation de biens et des services, le département du Commerce anticipe déjà sur les mutations qu’édicte ce grand marché commun, pour les entreprises congolaises, en les accompagnant à la mise en place des standards plus compétitifs, pour soutenir la concurrence, exister et prospérer.

La mise en place de cette zone de libre-échange continentale africaine fera du continent un seul espace d’échanges économiques, à l’instar de l’Union européenne avec la liberté de circulation des biens et services. Elle ouvrira la voie à une économie panafricaine pleinement intégrée qui dopera la création d’emplois et d’opportunités économiques.

La mise en œuvre de ce marché est imminente. Le nouveau marché qui s’ouvre est de 1,2 milliards de personnes, avec un PIB de 2500 milliards de dollars. Dès lors, les entreprises doivent revoir leurs stratégies initiales, qui ont prévalu à la création de celles-ci, afin de les adapter à la nouvelle donne, et faire de celles-ci des entités compétitives, prêtes à affronter la concurrence de manière sereine.

Un diagnostic sans complaisance indique qu'aujourd'hui, l'Afrique ne pèse qu'autour de 5% du Pib mondial alors qu'elle abrite 17% de la population mondiale. Pis, le continent concentre moins de 2% des investissements directs étrangers et moins de 2% du commerce mondial et le niveau des échanges intra africains, n'est pas plus reluisant. Très faible, il est estimé à moins de 16%, là où dans les autres continents, le niveau des échanges intérieurs dépasse la barre des 60%. Une situation qui doit changer. Et la Zlecaf reste une chance pour ce faire.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville