Congo – Diversification de l’économie : Le gouvernement à pied d’œuvre pour la finalisation des zones économiques spéciales

Le gouvernement de la république s’est réuni en conseil de Cabinet sous l'autorité du Premier Ministre, Clément Mouamba le 18 Mars 2019 à La Primature. À l'ordre du jour figuraient des projets de texte présentés par le Ministère des Zones Économiques Spéciales et, celui des Affaires Sociales et de L'action Humanitaire.

Présentés comme de véritables viviers de production, avec une utilisation exponentielle de main d’œuvre, de techniciens et cadres d’exploitations, les zones économiques spéciales s’inscrivent en droite ligne dans la relance de l’économie congolaise. Le conseil de cabinet du 18 mars en a acté les grandes variantes qui seront analysées et adoptées très prochainement en conseil des ministres.

« Le troisième et dernier secteur emblématique de notre stratégie post pétrole est celui de l’industrie. L’industrialisation du Congo épine dorsale du «Chemin d’avenir», évolue favorablement. Le gouvernement s’applique à construire, méthodiquement, la plate-forme de lancement de l’industrie nationale qui s’appuie sur les filières forestière, agro-alimentaire et des matériaux de construction. Elle a pour catalyseur les zones industrielles et les zones économiques spéciales ». Tel est en substance, l’esquisse dressée par le président Denis Sassou N’Guesso sur la mise en place des Zones économiques spéciales, lors de son message sur l'état de la Nation, le 13 août 2012.

Depuis, cette vision n’a cessé de prendre forme et se décline désormais en quatre plateformes notamment : Ouesso, Oyo-Ollombo, Brazzaville et Pointe-Noire.

La zone économique spéciale de Ouesso couvre une superficie de 64.520 hectares. Les activités retenues se feront en trois phases.

La première phase est centrée sur la transformation industrielle du bois en sciage et contre plaqué, et à terme la production des meubles et les constructions immobilières.

La deuxième phase est centrée sur la préparation, le développement des cultures de café et de cacao et la création de l’agro-industrie par la transformation de ces cultures.

La troisième phase concerne la culture de la filière palmeraies.

La zone économique spéciale d’Oyo-Ollombo couvre une superficie de 760.318 hectares.

Située au centre du Congo, cette ZES se trouve à une distance de 400 km de Brazzaville, sur la nationale 2. La Route Nationale 2 (RN2) assure le transport routier reliant les villes de Brazzaville ; Odziba ; Ngo ; Gamboma ; Ollombo‐Oyo entre elles. Elle poursuit en direction nord partant d'Oyo et terminant à Ouesso, où les camions peuvent traverser la frontière avec le Cameroun. Une route secondaire dans l'ouest, relie Oyo à Obouya et Ewo.

Cette zone est principalement consacrée à l’économie verte. Les activités ci-après y seront développées : Production des cultures alimentaires et de rente. Élevage de bétail. Transformation des produits agricoles. Sylviculture. Pisciculture. Services commerciaux. Tourisme. Recherche et service financiers.

La zone économique spéciale (ZES) de Brazzaville couvre une superficie de 164.100 hectares.

Le parc d’activités de la ZES de Brazzaville est situé à Maloukou-Ttéchot. Le Gouvernement a prévu la mise en œuvre de la ZES de Brazzaville, en deux (02) phases.

Une première phase centrée sur : la dynamisation de la filière des palmeraies (transformation de l’huile de palme, par exemple en huile alimentaire et en savon) ; l’horticulture (fleurs, fruits et légumes) ; les matériaux de construction (ciment, granulats, briques/carreaux) ; développement des activités de logistique (transport, conditionnement, stockage, etc.)

Une seconde centrée sur : les énergies renouvelables, avec la production de bioéthanol de sucre de canne et du biodiesel d’huile de palme ; la recherche et les services financiers.

La zone économique spéciale de Pointe-Noire, susceptible de s’étendre, couvre actuellement une superficie d’environ 3.544 hectares.

Compte tenu des nombreux avantages en termes d’emplacement, de disponibilité de matières premières et d’autres facteurs de production, la zone économique spéciale de Pointe-Noire est bien placée pour soutenir les initiatives d’industrialisation en cours entreprises par le Gouvernement.

Cette zone devrait offrir les infrastructures nécessaires et d’autres installations et services essentiels pour renforcer la base industrielle limitée existant dans le pays. Activités retenues : les produits pétroliers raffinés ; les métaux et l’ingénierie ; les produits chimiques ; l’industrie alimentaire et des boissons ; les produits minéraux non métalliques ; le bois et les produits dérivés du bois ; le papier et les produits du papier ; la production des produits en plastique et verrerie; l’imprimerie et l’édition ; la réparation et l’installation des machines et des équipements ; le tourisme; la recherche et les services financiers.

Un programme ambitieux pour le gouvernement qui malgré la crise économique, est décidé d’avancer car il ne fait désormais aucun doute que les zones économiques spéciales vont contribuer à la mise en œuvre de nouveaux instruments de développement économique et social du Congo.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville