Congo - Infrastructures routières: Londéla-Kayes toujours enclavée

Écouler la production agricole, s'approvisionner en denrées de première nécessité à Dolisie ou y évacuer un malade en urgence restent encore des préoccupations vitales difficilement assurées pour les populations de Londéla-Kayes.

Leurs doléances s’adressent aux autorités, en même temps que leurs suppliques montent vers le bon Dieu, les populations de Kimongo et Londéla-Kayes ont désormais la certitude de ne pas être entendues, car leur cri de détresse dure depuis plus de 10 ans déjà, au point qu’elles en sont devenues aphones.

Pour ces populations, se rendre à Dolisie ou y acheminer leur production vivrière et en rapporter l’essentiel de ce qui sied à leurs besoins vitaux, relève de la croix et la bannière.

La route, seul moyen de déplacement n’est en réalité qu’un tracé sans commodités de roulement. L’emprunter est d’une véritable odyssée, tant les péripéties relèvent des films d’aventures depuis, rangés aux oubliettes. Les risques d’accidents sont permanents et la saison des pluies rend les conditions de plus en plus difficiles. Pourtant, il faut partir. Il faut oser. La survie est à ce prix.

Le paradoxe est que la population en majorité jeune, est travailleuse. Des jeunes qui essayent de braver les conditions de la route pour écouler une production dont la qualité se déprécie hélas par les aléas du voyage.

L’état de la route occasionne des pannes récurrentes sur des véhicules qu’il faut parfois tracter à la force des bras.

Inscrit dans un budget CEMAC depuis des lustres, la réhabilitation de la route Kimongo-Dolisie-Londéla-Kayes sera d’un grand soulagement pour les populations qui pour l’instant, se sentent abandonnées par le gouvernement de la république.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville