Congo – Solde militaire : Mise en place d'un logiciel contre la fraude

Après des pratiques manifestes de fraudes en tous genres impactant la solde dans les Forces Armées congolaises, une parade est en passe d'être activée. Le commissaire en chef  de première classe, Alain Eugène Aignan Mpara,  a annoncé à la presse,  le 2 août à Brazzaville, que le Centre autonome de décompte de la solde (CADS) apportera les changements attendus dans le traitement de la solde des militaires et gendarmes.

La Direction générale de l’administration et des finances du ministère de la Défense nationale, qui a récemment acquis le CADS, a donné toutes ses garanties. 

Ce centre est doté d'un logiciel calculateur de solde, sécurisé par un certain nombre d'éléments, entre autres, la capacité de recherche des informations pour déceler les éventuels voleurs de primes.

Une fois installé, ce logiciel  permettra de réduire les fraudes de soldes, donc les pertes des recettes de l’État, en nettoyant le fichier des fictifs et des décédés pour lesquels certains officiers percevaient indûment le salaire.

« En effet, c’est suite aux cas de fraudes à répétition décelées, entre autres, sur les soldes des militaires et des gendarmes, et aux résultats de la revue des personnels de la défense nationale effectuée en 2012, ayant abouti à la déclinaison par le président de la République, à l’intention des autorités militaires, de ses instructions et orientations, qu’a pris corps le projet du CADS », a indiqué Alain Eugène Aignan Mpara.

Débuté il y a quatre ans et positionné au cœur même des réformes, le projet CADS a comme objectif principal le suivi et la maîtrise de la masse salariale du ministère par la connaissance des effectifs soldés militaires et gendarmes, à travers la gestion de proximité des ressources humaines qui produisent les unités en fonction des situations mensuelles des effectifs renseignés.

Le logiciel permet aussi de simuler diverses projections budgétaires sur les soldes par exemple l’incidence financière suite aux différents promotions aux grades.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville