Congo – Télécommunications : Congo Télécom bientôt restructurée en société anonyme

Congo Télécom, opérateur historique, société anonyme unipersonnelle propriété exclusive de l’État,  connaît une situation difficile, tant sur les plans managérial que financier et technique. Le conseil des ministre du 28 février 2018 a traité de cette question.

Présentant le dossier, le ministre Léon Juste Ibombo a rappelé que l’environnement numérique au Congo est caractérisé par d’importants investissements publics engagés depuis près d’une décennie. Ils ont eu pour objectif de doter le Congo d’infrastructures de haut débit du niveau des standards internationaux les plus pointus.

Ces investissements consistent notamment en l’achèvement en cours du Projet de couverture nationale en télécommunications, pour ce qui concerne le maillage de notre territoire en fibre optique, et au quasi achèvement du projet dit Central africa backbone (CAB).

Dans ce contexte, il est nécessaire de permettre à l’opérateur historique CONGO TELECOM de relever le défi d’être le principal levier grâce auquel l’État pourra impulser et accompagner la modernisation du secteur et favoriser l‘implémentation d’une véritable économie numérique. Il est donc préconisé un audit organisationnel, technique et financier qui aura pour objectif de jeter les bases de la redynamisation de l’entreprise.

C’est grâce à ces préalables que la restructuration de l’opérateur pourra être effective, les options de la réflexion étant les suivantes : Positionnement de la société sur les marchés de gros et de détail ; Dissociation éventuelle des activités de gros (vente de capacités aux opérateurs et autres fournisseurs d’accès) et de détail (services télécoms pour le grand public, entreprises et particuliers) ; La problématique de la gestion des infrastructures de télécommunications financées par l’État.

Le ministre d’État Gilbert Ondongo a alors informé le Conseil des ministres que le processus de transformation de CONGO TELECOM en société anonyme était arrivé à son terme depuis quelques jours.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville