La jarre des finances de l'Etat congolais est tellement percée qu'il faut un travail patient, mais déterminé, pour la colmater. Fortement secoué par la fraude, le Congo-Brazzaville actuellement pris dans une crise financière de grande ampleur, a besoin d’une solution urgente à ce fléau et des partenaires solides et qui ont le goût du risque. C’est dans cette optique que la Société Générale, l’une des banques françaises les plus performantes et qui se positionne aussi comme un acteur de premier plan au niveau mondial, entend contribuer à la remontée de la crise financière qui étrangle le pays à travers le financement des projets ayant un grand impact sur le développement du Congo.
Cet engagement a été pris par le directeur délégué de la zone Afrique, méditerranée et outre-mer de la Société Générale, Yann de Nanteuil à l’issue de son audience, vendredi à Brazzaville, avec le président congolais, Denis Sassou Nguesso.
«Il n’y a pas de développement sans inclusion financière. Malgré la crise, la Société Générale a augmenté ses crédits au Congo, l’année passée. Elle a fait 3,5%, alors que le marché bancaire réduisait globalement le montant des crédits du fait de la crise. Notre volonté, c’est de pouvoir participer au développement du pays malgré les moments difficiles. On arrive à aider au maximum, mais toujours en maîtrisant les risques. Le pays doit avoir un secteur financier solide pour l’aider dans son rebond économique », a déclaré Yann de Nanteuil.
On rappelle que la Société générale existe depuis cinq ans au Congo.
De nos jours, la banque française pour mener à bien cette stratégie, c’est 110 milliards de francs CFA de crédits faits aux congolais, aux artisans, à des petites et moyennes entreprises (PME) et aux familles pour pouvoir financer leurs projets.
« Cette volonté de financer les projets de chacun dans le pays participe également à ce développement », a précisé Yann Nanteuil.
Pour cette nouvelle année encore, la Société Générale souhaite développer le métier de base au Congo : Le financement de l’économie, une stratégie d’autant plus légitime en temps de crise.
Dans un tel contexte, la gestion des risques est alors au centre des préoccupations pour assurer la stabilité de l’économie congolaise.
Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville
