Le Gabon, pays d’Afrique centrale fort avancé dans les TIC et télécoms, a perdu sa qualité de point d’échange Internet de la sous-région. C’est le Congo-Brazzaville qui va reprendre désormais le flambeau, a annoncé l’ancien coordonnateur du projet Central Africa Backbone (CAB) pour le Congo Luc Missidimbazi.
«Nous recevons ce jour une délégation de l’Union Africaine, le Congo choisi, nœud Internet d’Afrique Centrale », a-t-il déclaré dans un tweet publié le 15 mai 2017.
Avec le projet sous-régional de réseau de fibre optique CAB en cours de réalisation, le Congo a désormais la lourde tâche de garantir un accès sécurisé, rapide, à moindre coût à l’Internet haut débit en zone CEMAC.
Le point d’échange Internet du Congo, qui supporte le point d’échange Internet de la sous-région, est l’une des douze nouvelles infrastructures Internet (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Liberia, Namibie, Seychelles, Maurice et Swaziland) qui ont vu le jour en juillet 2015 dans le cadre du système africain d’échange Internet (AXIS).
Le programme dont l’objectif est de faciliter la mise en place d’un réseau de points d’échange Internet nationaux et régionaux et d’opérateurs Internet régionaux et continentaux en Afrique subsaharienne, vise à terme l’installation de 33 points d’échange Internet sur le continent.
L’intérêt du Congo pour le numérique n’est pas neuf. Il est même, en ce qui concerne le continent africain, l’un des précurseurs dans ce domaine.
Le Congo très tôt a érigé le développement des TIC au rang de ses priorités. Cette approche permet à la fois une vision sociale, culturelle et politique d’émancipation. Elle renforce un mouvement qui vise à unir les africains du continent et de la diaspora en une communauté africaine globale.
C’est grâce à cela que le Congo est aujourd’hui le leader en Afrique centrale et francophone dans le domaine du numérique.
Germaine Mapanga