Congo - Commerce International: Les boissons et autres produits importés non étiquetés en français désormais interdits

La mesure concerne les boissons importées, les produits cosmétiques, les médicaments, les insecticides, et les articles électroniques dont les notices ne sont pas libellées en français. Elle a été prise mercredi 16 novembre par le ministre du Commerce extérieur et de la Consommation, Euloge Landry Kolélas, à l’issue d’une rencontre avec des commerçants et importateurs.

La circulaire du ministre du Commerce prise le 17 octobre met en application la loi n° 3-2007 du 24 janvier 2007 réglementant les importations, les exportations et les réexportations. Cette loi interdit en son article 27 l'importation de tout bien ou service non accompagné d'une notice rédigée en français.

Aussi, l'importation et la commercialisation des boissons gazeuses et alcoolisées, des jus de fruits contenant de notice en langue étrangère ont été interdites sur tout le territoire congolais à compter du 31 décembre.

« C’est un délai de grâce », précise le ministre congolais du Commerce extérieur, pour permettre aux commerçants d’écouler tous leurs stocks avant le 1er janvier 2017.

« Au-delà du 31 décembre 2016, les contrevenants seront sanctionnés conformément à la loi », a indiqué le ministre Euloge Landry Kolélas à quelques syndicats de commerçants, des importateurs et revendeurs présents à ce dialogue social.

« Le souci premier de notre action, c’est la protection du consommateur », a martelé le membre du gouvernement.

La loi de 2007 permet au consommateur de connaître exactement la qualité de produit avant de l’utiliser. Des produits libellés en langue étrangère, d’après les pouvoirs publics, représentent un risque pour le consommateur dans le choix et l’utilisation de ces produits.

Certains commerçants et importateurs, déplorent à travers cette mesure, la concurrence déloyale entretenue, selon eux, par les brasseurs de la place pour empêcher les autres commerçants d’exercer leurs activités.

« Il faut qu’on pratique de la bonne concurrence. La loi sur la concurrence doit être respectée », ont-ils plaidé.

Arrielle KAMBISSY