Le chef de l’Etat a prononcé jeudi matin, devant le Parlement réuni en congrès, un discours pédagogique où il a appuyé très fort là où ça fait mal : Le recensement biométrique des étudiants inscrits dans les universités publiques à Brazzaville a permis de constater que l’Etat ne devrait décaisser que 3 milliards de francs CFA par an au lieu de 9 milliards exigés pour le paiement des bourses. Est-ce à croire que 6 milliards de francs CFA se dissipent chaque année sans jamais laisser de traces ? Où vont donc les 6 milliards de francs CFA restants ? Lesquels sont responsables de ces actes criminels ?
En outre, les enquêtes diligentées dans certains établissements à budget de transfert ont révélé des écarts considérables entre les ressources financières sollicitées et les coûts réels des charges à couvrir, causant de la sorte un grave préjudice à l’Etat, a précisé Denis Sassou-N’Guesso.
Combien d’auto saisine, les différents procureurs à travers la République, peuvent-ils brandir, montrant qu’ils ont pris le problème à bras-le-corps ?
Surtout quand par sa clameur, les étudiants de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, en grève depuis plusieurs mois, crient son exaspération.
Même quand certains services d’Investigations ont mené des enquêtes devant déboucher sur des interpellations par le corps judiciaire, celles-ci restent, sauf deux rares exceptions à minima, presque classées sans suite. Hélas…
Pour le Président de la République, seule une justice impartiale et un contrôle d’Etat performant pourront nous garantir un service public de qualité et nous aider efficacement à lutter contre la corruption et autres antivaleurs.
« C’est en cela qu’il nous faut encourager toutes les opérations de vérification prévues ou menées dans les structures de l’Etat », a martelé le numéro un congolais qui prenait à témoin ses compatriotes.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville