A Brazzaville, l’École des peintres de Poto-Poto retrouve une fréquentation proche de celle observée avant la crise sanitaire

C’est un vrai bol d'air ! Après avoir survécu à des pluies diluviennes ainsi qu'au Covid-19, l’école des peintres de Poto-Poto, un des sites les plus visités au Congo-Brazzaville, a presque retrouvé ses visiteurs. Le retour des visiteurs étrangers (français, italiens, allemands, chinois, américains…) se fait aussi sentir. Et même si ces visiteurs sont une bonne nouvelle pour Parfait Mbon, le directeur de l’école fondée en 1951 par Pierre Lods, il est toujours déterminé à mettre en place une galerie virtuelle pour permettre aux artistes de vendre leurs œuvres dans le monde entier.

« Le problème de matériel se pose toujours avec acuité. Il nous manque par exemple un site internet ou une galerie virtuelle afin de vendre nos tableaux loin des frontières nationales. C’est notre combat actuellement », nous a confié Parfait Mbon, très optimiste.

Sur le volet formation, l’école de peinture de Poto-Poto compte aujourd’hui 30 élèves pour une formation normale de 3 ans et une formation accélérée de 6 mois.

Bâtie au pied d’un baobab, l’école de peinture de Poto-Poto bordée par d’autres arbres qui protègent l’édifice tel un nid d’oiseau, vue de près comme de loin, elle a la forme d’un obélisque.

Pour donner un coup de jeune à l’école de peinture de Poto-Poto, elle a été entièrement repeinte en octobre dernier, grâce à un coup de pouce de Lydie Pongault, ministre de l’Industrie culturelle, Touristique, Artistique et des Loisirs.

En 70 ans, l’école a formé plusieurs milliers d’artistes qui ont fait et font de grandes œuvres.

L'école compte parmi ses anciens des peintres de réputation internationale comme Marcel Gotène, François Thango, François Iloki, Philippe Ouassa, Jacques Zigoma, André M'Bon ou encore Michel Hengo… Certains se sont installés à l’étranger.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville