CONGO-KINSHASA : Brazzaville a célébré la 5e édition de la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante

Célébration de la 5e édition, de la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante, le 24 janvier 2024, dans la salle de conférence du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza à Brazzaville, sous le thème : « L’Africanité globale pour une humanité réconciliée », sous le patronage de Mme Lydie Pongault, ministre de l’Industrie Culturelle, du Tourisme, Artistique et des Loisirs de la République du Congo, qui avait à ses côtés, la ministre de la Culture et du Patrimoine Kathungu Furaha, de la République Démocratique du Congo, la cérémonie a eu lieu en présence du ministre délégué, chargé à la décentralisation, Juste Désiré Mondélé, du député-maire, président du Conseil départemental de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, des Représentants du Système des Nations-Unies et d’autres autorités politico-administratives.

Dans son allocution et en qualité de premier citoyen de la ville capitale, Dieudonné Bantsimba a, comme l’exige notre tradition africaine, adressé la bienvenue aux participants venus à Brazzaville, ville créative de l’Unesco puis, il leur a souhaité un bon déroulement de cette retrouvaille, la 5e du genre.

« La célébration de la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante nous donne aujourd’hui l’opportunité de célébrer, de partager et de promouvoir notre riche patrimoine culturel, mais surtout de la préservation de nos langues et de nos traditions qui sont actuellement menacés par la mondialisation. Dans la mesure où, le monde devient un vaste village planétaire », a déclaré Dieudonné Bantsimba.

La ministre de la Culture et du Patrimoine de la République Démocratique du Congo, Kathungu Furaha pour sa part, a favorablement et positivement apprécié le fait que les deux capitales les plus rapprochées au monde soient désignées de Brazzaville et Kinshasa comme capitale africaine de la culture 2024-2025.

Elle a dit en substance que « cette désignation de nos deux villes capitales respectives comme capitale africaine de la culture est un choix judicieux. Puisque, non seulement, ce sont les deux capitales les plus proches du monde, voisines et sœurs, mais elles partagent également plusieurs valeurs artistiques, culturelles et patrimoniales (en musique, nous avons la Rumba, sur le plan linguistique, nous avons des peuples des deux rives du fleuve commun, le fleuve Congo, où nous avons certaines langues communes), a déclaré Catherine Kathungu Furaha.

Par ailleurs, Mme Lydie Pongault, ministre de l’Industrie Culturelle, du Tourisme, Artistique et des Loisirs de la République du Congo, prenant la parole, a de façon solennelle, demandé à la jeune génération, de maintenir ce lien culturel basique. « Qu’elle s’approprie efficacement et résolument à notre culture, aux travers de notre traditions orales, nos arts, nos rituels, nos connaissances, nos pratiques concernant nos univers, la culture africaine à laquelle nous nous réclamons », a-t-elle précisé.

Outre les discours, les participants ont vécu le dévoilement et la présentation du logo Brazza-Kin, symbolisant cette capitale de la culture 2024-2025.

En effet, Brazza-Kin sont les diminutifs de Brazzaville et Kinshasa, le deux capitales des deux Congo, caractérisée par leur rapprochement. Ce logo représente la carte de l’Afrique sur fond tricolore : le bleu représente l’eau, le majestueux fleuve Congo ; le vert, la forêt, l’écosystème et l’orange, les riches su sous-sol, les potentialités et ressources minières. Brazzaville et Kinshasa, deux capitales légendaires du fait de leur histoire musicale commune, ont été choisies par l’Unesco comme capitale africaine de la culture (2024-2025).

Ensuite, les participants ont suivi deux conférences avec les enseignants-chercheurs, les professeurs Goma Thété et Joseph Zidi, tous deux enseignants de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville.

Une pièce de théâtre sur le panafricanisme a été présentée par la Troupe de l’Amitié afin de lier l’utile à l’agréable.

Les participants ont ensuite effectué une visite guidée à travers quelques sites touristiques, tel que la stèle de Victor Schœlcher, l’un des pionniers de l’abolition de l’esclavage. Cette stèle est située en face de l’ex-UAPT à Bacongo.

Cette journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante a été une occasion de lancer un appel à la mutualisation des efforts pour une réelle promotion de la culture africaine, notre patrimoine inaliénable.

Il sied de signaler que, c’est à l’occasion de la 40e Session de la conférence générale de l’Unesco que fut instituée la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville