Thierry Moungalla rend un hommage mérité à l’artiste sud-africain Johnny Clegg

Il se savait condamné par le cancer, mais manifestait un optimisme et avait conservé jusqu'au bout une bienveillance hors du commun. Les hommages au chanteur sud-africain Johnny Clegg, mort à 66 ans, se multiplient. Sur son compte Twitter, le ministre congolais de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, a rendu un hommage ému au « zoulou blanc ».

«Hommage ému à Johnny Clegg, immense artiste et combattant de la liberté qui vient de nous quitter. Revoir ici ce live surprenant qui vit l’icône Nelson Mandela arriver sur scène en pleine exécution de l’emblématique « Asimbonanga » est très émouvant », a écrit le ministre Thierry Moungalla.

On rappelle que Johnny Clegg est mort, des suites d'un cancer du pancréas. Le musicien sud-Africain a succombé à la maladie, qui lui avait été diagnostiquée en 2015. Se sachant condamné après la contraction de tumeurs aux poumons, il s'était lancé dans une grande tournée d'adieu, considérant son sort avec philosophie.

"J'ai eu une carrière gratifiante à bien des égards en réussissant à rassembler des gens grâce à des chansons, surtout à un moment où cela semblait complètement impossible", disait l'artiste.

Johnny Clegg aura marqué l'histoire de la musique de son pays, mais il restera surtout dans la mémoire collective comme le "zoulou blanc", symbole de cette Afrique du Sud qui disait non à l'apartheid.

Avec ses chansons engagées et son combat contre l'apartheid, Johnny Clegg est rapidement devenu populaire dès les années 80, dans le monde entier. Au point de faire de l'ombre aux plus grands.

Télé-Loisirs a ressorti une anecdote aussi improbable que significative : le jour où Michael Jackson a dû annuler l'un de ses concerts, dont les billets peinaient à être vendus. Et pour cause, le même soir, le show du "zoulou blanc" affiche lui, complet, avec 40 000 personnes venus l'applaudir. Et aux médias de conclure à l'époque : "Ce blanc qui chante comme un Noir a plus de succès que ce Noir qui aimerait être blanc !" .

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville