Il avait atteint les sommets de son art avec son titre d'anthologie '' osala nga nini''. Auteur, compositeur, l’artiste musicien du groupe Les Bantous de la capitale, Lambert Kabako est décédé à l’âge de 70 ans, le 23 juin, au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville.
La nouvelle est montée de Brazzaville tel un refrain lugubre. Lambert Kabako est décédé. Soudain, de nombreux mélomanes de la musique congolaise se sont souvenus de cet air qui depuis est entré dans les mœurs musicales : « mama Alponsine, mama, lobela nga nini osala ngai ...».
Lambert Kabako intègre les Bantous de la capitale en 1972. Il se considère comme faisant partie de la troisième génération en même temps que ses sociétaires Alphonse Ntaloulou ou encore Mpassi Ngongo Mermans. La première génération étant celle des célèbres fondateurs, entre autres, Edo Nganga, Nino Malapet, Jean Serge Essous, Célestin Nkouka Célio.
En1977 Lambert Kabako est tenté de signer dans Télé-Music, l’orchestre de l’ex-ONPT (Office national des postes et télécommunications). Il repart dans l'orchestre Bantou qu'il n'a jamais cessé de considérer comme un « patrimoine culturel national ». À 70 ans, Lambert Kabako espérait encore donner de son énergie au service de la musique.
En ce samedi 23 juin, « la nuit est hélas descendue sur ses paupières closes à jamais ». L'artiste a rangé son micro pour l'éternité. Au moins, il continuera de vivre, à travers ses œuvres musicales, à l'évidence invincibles par le temps.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
