Congo - Sécurité intérieure : 3000 mercenaires mis hors d'état de nuire

Ils avaient investi les différents départements du Congo, munis de faux papiers, faisant plus vrais pour passer inaperçus. Ils se préparaient pour l'assaut final le jour ''J'', fixé au 13 juin. Ces mercenaires, 3000 au total ont été débusqués par les services de sécurité et mis hors d'état de nuire.

Ce n'est pas une atteinte à la sécurité intérieur de l'État, mais ça y ressemble car, s'attaquer à un examen d'État notamment le bac, n'est pas moins qu'une atteinte aux intérêts de l'État, eut égard aux investissements colossaux consentis pour assurer les différents examens.

Le ministre Anatole Collinet Makosso qui a donné la nouvelle précise qu'ils sont 3000 mercenaires, autrement dit de faux candidats démasqués avant le début de l’examen. C'est la preuve que la brigade de contrôle aux examens veille aux grains, il en va de la crédibilité du secteur éducatif congolais, a précisé le ministre.

Le ''mercenaire'' est en fait un étudiant souvent bien brillant, qui moyennant rémunération, accepte de composer en lieu et place du vrai candidat dont il prend l'identité, à travers des faux papiers, dûment confectionnés.

Cette pratique très répandue chez les candidats libres, l'est moins pour les candidats officiels qui bien souvent se connaissent, au point de détecter plus facilement un intrus. Cependant, dans certains centres de l'intérieur du pays, il n'est souvent pas exclu que parents d'élèves et administration scolaire œuvrent à la mise en place de ''laboratoires'' devant traiter les sujets, dispatchés ensuite aux candidats, avec la complicité des surveillants.

C'est pour toutes ces pratiques que le ministre Makosso a mis en garde, avec à la clé, des sanctions exemplaires pour les contrevenants.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville