RDC – CAN 2019 : ‘’Ibenge a koboma biso !’’, ‘’Ibenge va nous tuer !’’

À quelques heures de la rencontre Égypte- RDC, la tension est palpable auprès des supporters congolais, chez qui on note de véritables signes d'énervement quant à l'issue d'un match pour lequel les uns dépriment et les autres veulent croire au miracle. La défaite de la RDC face à l’Ouganda n’a pas fini de faire parler d’elle et de nombreux congolais jugent déjà la suite de plus en plus difficile. L’entraineur Florent Ibenge est au cœur de toutes les attaques.

‘’Ibenge a ko boma biso’’ autrement dit ‘’Ibenge va nous tuer’’. La contreperformance des Léopards de la RDC face aux modestes Cranes  d’Ouganda a laissé de nombreux supporters de la RDC au bord de l’infarctus, tant les choix de l’entraineur Florent Ibenge sont jugés hasardeux par certains et l’équipe méconnaissable, étalant un jeu en dessous de son niveau habituel.

Pour de nombreux connaisseurs du football de la RDC, c’est l’entraineur qui serait l’auteur de ce qui s’annonce déjà comme une débâcle. Il faudra à la RDC au pire des cas, un match nul, pour espérer ensuite se relancer en jouant le va-tout face au Zimbabwe. Ce qui n’est pas gagné d’avance, au regard de la performance des ‘’Warriors’’ face à l'Ouganda, surtout que dans ce groupe A, tout le monde peut encore espérer se qualifier et tout se jouera lors de la dernière journée.

Face à des égyptiens qui outre qu’ils seront dans leur propre jardin, auront tout un peuple qui s’imposera en véritable douzième homme dans les tribunes, au point de destabiliser les congolais, la tâche des hommes de Florent Ibenge sera ardue et l’apport spirituel de Simon Kimbangu et autre Anuarite ne serait pas superflu pour un véritable miracle, face aux Pharaons, en espérant que Moïse soit vraiment du coté congolais.

Mais, revenons au sport pour remarquer que le poids du seul Bakambu en pointe ne suffit pas à créer la dynamique d’une attaque à outrance. Au milieu du terrain, l’Égypte pourra déployer son jeu, en l’absence d’un fixateur de défenses, coté congolais, tel que l’est souvent Dieumerci Mbokani qui du haut de ses trente quatre ans, reste un poison pour les défenses adverses et surtout son expérience a semblé manquer aux Léopards.

Quoiqu’il en soit, face aux coéquipiers de Mohamed Sala, les Léopards auront bien leur destin en mains. Leur entraineur ne disait-il pas : «Rien n’est perdu et ça doit nous mettre dedans». À eux de prouver que Florent Ibenge ne s’est pas trompé en leur faisant confiance, et avec lui, des millions de congolais qui veulent bien y croire, même si certains ont promis : « soki ba éliminé biso, à suka kuna ! » autrement dit, « si nous sommes éliminés, que Florent Ibenge se garde de rentrer au pays ».

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville