Congo : Stop au harcèlement à l’école, le numéro d’alerte 1444 pour alerter sur une situation problématique

Que ce soit à l’école ou en dehors, aucun enfant ni aucun adulte ayant des enfants ne doit ignorer ce que sont le harcèlement et ses conséquences. Violences verbales, psychologiques, physiques, le plus souvent, le harcèlement se dissimule derrière des violences qui s’accumulent jusqu’à susciter un sentiment de honte, de persécution et d’isolement chez l’élève harcelé. C’est un fléau qui frappe des centaines de milliers d’élèves chaque année au Congo-Brazzaville, avec parfois des conséquences dramatiques. Aujourd’hui plus que jamais, notre écoute et une perception juste du vécu des enfants et adolescents sont essentielles pour lutter contre le harcèlement. C’est le combat que mène désormais UNFPA République du Congo à travers sa campagne de sensibilisation dénommée « Que ce soit en milieu public, professionnel, scolaire, académique ou religieux, le harcèlement est un délit punissable par la loi. Tous ensemble, brisons le silence ! »

Élèves, parents, professionnels, le numéro d’alerte 1444 devient l’unique numéro pour alerter sur une situation problématique.

On rappelle que huit filles sur dix et sept garçons sur dix de 12 ans à 18 ans ont déclaré avoir subi des violences verbales ou psychologiques dans leur établissement scolaire, selon une étude sur les violences de gendre et les violences en ligne en milieu scolaire menée par UNICEF auprès de presque 6.000 élèves en République du Congo en novembre 2020.

Selon l’étude, la violence sexuelle est la deuxième forme de violence la plus répandue pour les filles dans les écoles du pays, avec quatre filles sur dix ayant déclaré avoir subi une agression de nature sexuelle dans les 12 mois précédents l’enquête.

Selon la même enquête, presque deux filles sur dix ont subi récemment des actes violents en ligne en milieu scolaire, inclus la diffusion non autorisée d’images privées ou à caractère sexuel, harcèlement, menaces, discrimination ou autre forme de violence sur les plateformes digitales.

Les cinq types de violences analysées dans l’étude, violences en ligne, violences verbales ou psychologiques, physiques, sexuelles et économiques, semblent avoir un impact négatif sur le parcours scolaire des victimes, avec un(e) enquêté(e) sur trois ayant rapporté des impacts néfastes sur son apprentissage dus aux actes subis.

Selon le rapport quel que soit le type de violence - violences en ligne, violences verbales ou psychologiques, physiques, sexuelles et économiques - les filles souffrent davantage des affres des violences de genre en milieu scolaire que leurs homologues de sexe masculin.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville