Congo : Les Ngunza Matsouanistes souhaitent que la date du 17 janvier soit une fête commémorative nationale

Le 17 janvier de chaque année, ce, depuis quelques années déjà, la communauté Ngunza Matsouaniste du Congo et celle de toute la diaspora commémorent l’avènement de cette symbolique, qui détermine le jour de la disparition de Mfumu Matsoua, qui n’est autre que : André Grenard Matsoua. Plusieurs délégations, venues des quatre (4) coins de la République et celles venues de l’étranger ont organisé un culte religieux spécial, rassemblant tous les adeptes de cette religion locale sur l’esplanade du Palais des Congrès de Brazzaville.

En cette année 2024, l’événement a été célébré avec faste et méditation, sur l’œuvre léguée par Mfumu Matsoua, illustre personnage historique qui, prônait le dialogue, le vivre ensemble, pour le bien-être de tous les peuples colonisés, notamment noirs. C’est ce message profond qui a fait l’objet de la semaine dédiée à Matsoua.

Se basant sur les enseignements laissés par Mfumu Matsoua, le chef spirituel des Ngunza Matsouanistes, l’Apôtre Anicet Massengo Mbemba a donné le sens de la spiritualité : « Un spirituel n’est pas celui qui fait couler les larmes de l’autre pour les sécher après, mais, celui qui fait que les yeux de l’autre ne versent pas de larmes. Notre but est de pouvoir s’épanouir intellectuellement, spirituellement, afin que chacun de nous puisse comprendre le monde qui nous entoure », a-t-il cité.

En effet, la philosophie Ngunza Matsouaniste se caractérise sur la dualité ’’ Yengué-Zola’’, un des piliers philosophique, qui se traduit par ’’Paix et ’’Amour’’. Celui qui n’est pas dans la joie, est dans l’obscurantisme, dans les ténèbres, donc dans l’ignorance et la méconnaissance des sacrosaints principes fondateurs et vitaux de l’homme. « Il nous faut en conséquence avoir du courage et de la force, pour construire, construire une communauté où règne la fraternité. La localisation géographique n’exclut pas la fraternité et la paix réciproque. Un livre, une prédication, une phrase ne sont que des points d’appui, des pierres sur lesquelles d’autres se posent », a souligné le chef spirituel.

En outre, le « Ngudi Nganga » ou chef spirituel Anicet Massengo Mbemba a émis le veut que Mfumu Matsoua, André Grenard Matsoua ait une reconnaissance de la Nation. Que la date du 17 janvier soit une date gravée dans les annales de la République. Qu’elle soit par exemple décrétée chômée et payée, a l’instar de Simon Kimbangu, qui a recouvré la reconnaissance de la nation en République Démocratique du Congo.

Il serait normal et logique, que la nation congolaise toute entière, honore cet homme, qui s’est battu, corps et âme pour l’émancipation des peuples opprimés, colonisés noirs : André Grenard Matsoua, que les adeptes appellent : Mfumu Matsoua, véritable pionnier ou précurseur des indépendances des Noirs, qui a combattu les injustices sociales, les inégalités, le colonialisme et l’asservissement.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville