Brazzaville-Apiculture : Une dizaine d’étudiants finalistes ont reçu leurs attestations de fin de stage et leurs C.A.P

La Coopérative Agropastorale Ya Dïyi, par le biais de son Centre de Formation en apiculture (CFAP-YA DÏYI), a organisé, le 10 août 2023 au Lycée Technique 1er mai, la cérémonie de remise des diplômes aux étudiants finalistes de la première promotion de Brazzaville en présence du ministre congolais de l’Enseignement Technique et Professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, du président-fondateur de la coopérative, Juste Justin Goma-Gabou, des parlementaires et des membres de la Coopérative Agropastorale.

En effet, la Coopérative Agropastorale YA DÏYI, qui a une vocation apicole, donc la pratique de l’l’apiculture, afin de produire le miel, a créé un centre de formation dans ce domaine, pour vulgariser cette activité quasiment méconnue des Congolais. Depuis la création de cette école, donc de ce centre de formation, qui a déjà eu à former nombre d’étudiants à Pointe-Noire, c’est la toute première cérémonie qu’organise cette le CFAP-YADÏYI pour la remise officielle et solennelle des diplômes aux étudiants finalistes de Brazzaville après une formation théorique et pratique au métier d’apiculteur. Une dizaine d’étudiants en apiculture, après leur formation, ont reçu leurs C.A.P (Certificat d’Aptitude Professionnel) et leurs Attestations de fin de formation en apiculture.

A l’entame de la cérémonie, le major de cette première promotion en apiculture de Brazzaville, l’étudiant Pierre a remercié l’initiateur et le promoteur de ce projet, le président-fondateur Juste Justin Goma-Gabou, pour sa vision et sa perspicacité, en créant cette école d’apprentissage en apiculture professionnelle, les formateurs, pour leur sagacité et leur abnégation sur le terrain de l’apprentissage puis le gouvernement de la république, à travers le ministre de l’Enseignement Technique, pour son attention et son implication personnelle, en mettant à la disposition de cette première session de formation, des structures d’apprentissage fiables qi ont permis aux étudiants de la première promotion en apiculture professionnelle, de bénéficier une formation professionnelle de haut niveau. Rappelant la thématique de leur formation : « l’apiculture en sept (7) étapes essentielles ». « Nous, étudiant de la première promotion en apiculture professionnelle, avons fait un choix judicieux, celui de la préservation de l’environnement, du développement durable et disons à haute et intelligible voix : ’’Se développer sans détruire l’environnement, c’est notre métier’’ », a-t-il conclu en scandant la devise du centre, donc de la coopérative Ya Dïyi.

Ensuite, le président fondateur de ce centre de formation, le vénérable Juste Justin Goma-Gabou, remerciant toute l’assistance, ses collègues parlementaires qui sont venus le soutenir, mais également le ministre de tutelle de l’Enseignement Technique qui lui a accordé une attention particulière dans sa vision apicole, a rappelé le caractère fondamental de ladite cérémonie.

« Cette cérémonie de remise de diplôme à nos étudiants finalistes en apiculture professionnelle de la première promotion du Lycée Technique industriel 1er mai est la première du genre au Congo. Un métier inestimablement riche, en considérant la valeur écologique, nutritionnelle, médicinale et économique des produits dits de la ruche qu’on en procure », a-t-il souligné.

L’apiculture, qui est du reste un domaine très mal connu et peu pratiqué chez nous, fait l’objet d’une préoccupation majeure pour l’initiateur de ce centre de formation.

« Bien plus que le pétrole, surtout que l’on parle de la transition énergétique, question d’arrêter l’exploitation des énergies fossiles, afin d’atténuer considérablement les effets de changement climatique », a déclaré le vénérable sénateur.

L’apiculture concourt énormément à la préservation de l’environnement.

« Fort de ce métier écologique, l’apiculture professionnelle, qui est une réponse à l’urgence du climat, à la sécurité alimentaire et à l’économie verte, au travers de la protection des abeilles et des forêts mellifères, nous lançons un vibrant appel : au pouvoir public ; aux parlementaires et collectivités locales ; aux organismes internationaux et partenaires financiers ; aux partis politiques ; aux confessions religieuses ; salariés ou retraités ; aux jeunes, vulnérables ; aux parents et autres, qu’il est temps, pour ne pas dire que nous sommes en retard en ce qui du développement de la filière apicole dans notre pays, malade de sa dépendance à une seule ressource, le pétrole », a martelé M. Goma-Gabou.

Il nous invite d’ailleurs à nous inscrire et à faire inscrire des nouveaux étudiants, en prenant d’assaut ce nouveau paradigme entrepreneurial, afin qu’un plus grand nombre contribue à l’atteinte des objectifs du développement durable, à la promotion de l’économie verte et, à la diversification de l’économie nationale.

Par ailleurs, Monsieur Juste Justin Goma-Gabou a fait une invite à tous ceux des congolais, qui hésitent, qui réfléchissent encore puis, qui boudent encore, de se saisir de cette opportunité qu’offre le centre de formation en apiculture professionnelle. Il exhorte ainsi les étudiants finalistes à la pratique car, « diplôme sans pratique égal pauvreté », a-t-il révélé.

Paraphrasant le Révérend Matin Luther King dans son discours prononcé en date du 28 août 1963 au Mémorial Lincoln à Washington qui disait : « I have a dream », (J’ai un rêve). Le vénérable sénateur aussi, a fait un rêve.

« J’ai rêvé plusieurs apiculteurs formés, dans les collèges et lycées techniques et ailleurs, qui exercent leur activité avec amour et passion, avec au bout, des résultats tangibles. J’ai rêvé M. le ministre, chers collègues, les apiculteurs Congolais regroupés au sein d’une fédération qui tire le Congo vers le haut. J’ai rêvé aussi, les pouvoirs publics, totalement engagés dans le développement du secteur apicole. Enfin, j’ai rêvé un grand Congo, producteur et exportateur du miel et ses dérivés sur le continent africain. Oui, j’ai rêvé ! », a-t-il déclaré, concluant son propos.

Cependant, dans son mot de circonstance, le ministre de l’enseignement Technique et professionnel, M. Ghislain Thierry Maguessa Ebomé a souligné le caractère circonstanciel de l’événement.

« La circonstance est à la célébration du miel et de sa productrice, l’abeille. Une sage de là d’où je viens ou là où je suis né dit : que l’abeille a appris à fabriquer le miel parce que la mouche n’avait pas suivi le conseil de son père. Ce qui veut dire : il fut un temps, un homme sage, lui, père de la mouche et une fille orpheline, l’abeille, qui vivait sous le toit du père de la mouche, le vieux sage en train de mourir, devrait communiquer, mieux, transmettre la technique de la fabrication du miel à sa fille. Le père mourant, cherchant sa fille en vain et l’abeille s’approchant du père mourant, reçu la technique de fabrication du miel. Telle est la leçon à tire de ce proverbe de chez. Nous devons donc être attentif sur ce secteur, afin que celui-ci nous donne des résultats plus que probant », a-t-il confié.

Pionnier dans le domaine de l’apiculture, Juste Justin Goma-Gabou reste convaincu et persuadé que le Congo dispose de nombreux atouts naturels qui peuvent faire de l’un des producteurs de miel au niveau mondial.

En définitive, il est important de signaler que l’apiculture, c’est l’élevage des abeilles mellifères dans le but de récolter le miel et les autres produits de la ruche, tel que : la propolis ; le pollen ; la cire ; le venin d’abeilles et la gelée royale, ayant une valeur nutritive, médicinale et écologique.

VALDA SAIN-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville