Brazzaville : La Cité gouvernementale sort bientôt de terre

L’ambassadeur de Turquie au Congo, Can Incesu, a annoncé que les travaux de construction de la Cité gouvernementale vont bientôt démarrés au centre-ville de Brazzaville, précisément à la Place de la République, autrefois appelée Rond-point du Centre culturel français (CCF).

Le diplomate turc a fait cette déclaration à Brazzaville, à l’issue d’un entretien avec le ministre congolais des Finances et du Budget, Calixte Nganongo.

Selon lui, une délégation congolaise, conduite par le ministre de l’aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux, Jean-Jacques Bouya, séjourne présentement dans son pays, pour finaliser les termes de l’accord relatif à la construction de cette cité, le deuxième grand projet qui sera réalisé au Congo par la Turquie, après celui du Centre de conférences internationales construit à Kintélé, au nord de la capitale congolaise.

Sur le papier, l’idée est plus qu’originale. Elle consiste à faire sortir de la terre, au centre-ville de Brazzaville, 10 bâtiments d’une capacité de 7000 personnes, sur une superficie de 111.000m².

Le projet de construction de cette Cité gouvernementale résulte d'un contrat conclu entre l'Etat congolais et une société turque pour un cout total de plus de 312 milliards F CFA, soit environ de 520 millions de dollars.

Une grande partie de cette enveloppe (115 milliards F CFA) a été acquis grâce au prêt accordé par Turc Exim bank, une banque turque à l'état congolais qui va apporter plus de 93 milliards F CFA tandis que les financements privés pourront contribuer à hauteur de plus de 103 milliards F CFA.

Ce projet a pour but de moderniser les ministères pour une meilleure utilisation des ressources de l’Etat. L’objectif est aussi de réduire les distances et le coût des services, de créer un cadre de vie de haut standing et de changer l’image du centre-ville de l’ex capitale de la France.

De nos jours, les bâtiments ministériels sont dispersés dans la ville de Brazzaville multipliant ainsi le coût des services. Nombreux aussi sont difficiles à identifier.

Germaine Mapanga