Congo : Plus de 450 dépôts pharmaceutiques illégaux vendent des médicaments

Le président du Syndicat national des pharmaciens du Congo (Synaphac), le Dr Boniface Okouya, a annoncé jeudi dernier à Brazzaville, que plus de 450 dépôts pharmaceutiques illégaux vendent des médicaments fabriqués au Nigéria, en Inde et dans bien d’autres pays sur le sol congolais.

Le Dr Boniface Okouya a demandé à la direction générale de la santé et les pharmaciens la fermeture pure et simple de ces dépôts illégaux sur l’ensemble du territoire national.

En décembre 2016, dans le souci de lutter contre la vente illicite des médicaments, les pharmaciens avaient sollicité du gouvernement, lors des journées scientifiques et pharmaceutiques de Brazzaville sur le thème « la résistance aux antibiotiques », la mise en place d'un système de contrôle de médicaments afin de donner à la population ceux de bonne qualité.

Les pharmaciens avaient déploré également le manque d’arsenal juridique, loi pharmaceutique, commission d’homologation du médicament de laboratoire de contrôle de qualité et bien d’autres.

Ce véritable fléau de faux médicaments tue près de 800 000 personnes par an prospère sans contrainte dans les pays sous-développés et n’épargne pas non plus les pays industrialisés.

Parallèlement au circuit physique, maritime ou terrestre, internet représente un creuset idéal pour la prolifération de ce juteux business.

L’Afrique est le terreau privilégié des réseaux criminels. Selon les pays, entre 30 et 70% des médicaments en circulation sur le continent sont contrefaits. Ils se vendent souvent au grand jour, sur les marchés, et arrivent par containers des grands laboratoires clandestins de Chine et d’Inde.

Le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigeria et une partie de l’Afrique de l’Ouest sont parmi les plus concernés par la « criminalité pharmaceutique », selon la terminologie d’Interpol.

Germaine Mapanga