Patronné par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, un atelier de validation des directives sur les violences basées sur le genre et du guide de formation des agents de la Police, a été initié à Brazzaville.
Clôturant ledit atelier, le ministre de l'Intérieur a instruit l’ensemble du personnel de la police à appliquer les normes contenues dans ces directives claires et sans équivoques figurent dans les textes fondamentaux d’intervention de la police. « Elles décrivent des actions concrètes qui peuvent être adaptées à toutes situations de violences basées sur le genre ».
La représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Barbara Laurence, a déclaré que les violences sexuelles étaient une des parties émergées de l’iceberg des violences basées sur le genre au Congo et à travers le monde.
Selon une étude conduite conjointement entre le ministère de la Santé et de la population et le FNUAP en 2015, 1381 cas de violences sexuelles reçus dans les centres de santé avaient été analysés. Dans de nombreux cas, les violences sexuelles avaient été perpétrées par un membre de la famille ou une personne très proche de la famille. « Trop souvent, la personne impliquée est en situation d’autorité, soit un enseignant, un prêtre, ou un homme en uniforme », a-t-elle notifié.
Pour sa part, le coordonnateur du projet « Prévention et réponses aux violences basées sur le genre dans la police », le colonel de police, Jean Roger Kouni-Okogna, a fait savoir que « Pour faire face à ces dérives, un accord avait été conclu le 25 octobre 2016 entre le ministère de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local et le FNUAP. Un projet dit « Prévention et réponses aux violences basées sur le genre par les agents de la Force publique » a été mis sur pieds ».
Bertrand BOUKAKA
