RDC - Violences conjugales : Un ancien ministre condamné à 20 ans de prison

La justice congolaise a reconnu l’ancien vice-ministre Moussa Mondo coupable des coups et blessures ayant entraîné la mort. L’homme a été condamné à vingt ans de prison pour avoir tué sa femme. Un crime passionnel a conclu le tribunal qui a pris sa décision en conséquence.

Le Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe qui siégeait en procédure de flagrance sur l'affaire Moussa Mondo, a prononcé son verdict le mardi 16 avril dans la soirée. L’ancien vice-ministre des Hydrocarbures, reconnu coupable de crime passionnel, a écopé de vingt ans de prison ferme. Il était accusé d'avoir tué sa propre femme après l'avoir violement tabassée.

En plus de son incarcération, l'ancien vice-ministre Moussa Mondo est également condamné à payer une amende d'un million de francs congolais.

Du récit des faits selon l’accusation, à la suite des coups qui avaient occasionné des blessures et autres dommages sur sa femme de nationalité malgache, celle-ci avait été acheminée à l'hôpital où elle avait hélas succombé.

Dans sa défense, l'accusé Moussa Mondo a continué de nier avoir tué sa femme. Pour L’ancien vice-ministre, sa femme aurait succombé des suites d’un cancer.

Lors de l’audience, l’accusation a produit plusieurs photos de la victime, montrant un visage tuméfié et complètement déformé avec surtout l'œil droit bien amoché. Ces preuves matérielles qui confortaient les conclusions du médecin légiste déclarant certains coups reçus par la victime comme cause probable de la mort, ont fini par effacer la thèse du cancer défendue par les avocats de Moussa Mondo et lui-même, en dépit d’un dossier médical douteux le certifiant.

« Elle pouvait bien être malade comme vous le dites, mais elle n’est pas morte de sa maladie. C’est bien vous qui avez mis fin à ses jours, vue la brutalité avec laquelle vous l’avez tapée. On ne peut pas survivre à des coups d’une telle violence. Votre intention était de donner la mort et vous y êtes parvenus », a martelé le juge du ministère public, brandissant les photos de la victime.

Dans les commentaires, une certaine opinion note la jalousie comme cause de cette violence de la part de l'ancien vice-ministre. D'après cette version des faits, Moussa Mondo avait ‘’craqué’’ parce que sa femme aurait eu un enfant avec son patron alors qu'elle était légitimement mariée à lui et vivait sous son toit.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville