Congo : Interrompu en juillet dernier à cause de nombreuses dissensions, le congrès de l’UDH-Yuki reprend le 22 et 23 décembre

Interrompu en juillet dernier à cause de nombreuses dissensions, le congrès du parti d’opposition Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt Guy-Brice Parfait Kolélas va reprendre le 22 et 23 décembre 2023, selon ses dirigeants.

«La Commission d’organisation du congrès travaille. Elle a même fini son travail. Vous pouvez être rassurés que le congrès se tiendra avant les fêtes de fin d’année. Je ne demanderai la permission (de l’organiser) à personne. Je suis non seulement le président par intérim du parti, mais aussi le gardien du temple », a déclaré Pascal Ngouanou, président par intérim de l’UDH-Yuki.

Les militants ayant semé le trouble et occasionné l’interruption de la réunion, en juillet dernier, ont été retirés de la liste des participants, passant ainsi de 700 à 573.

Ce congrès doit permettre de trouver un successeur au fondateur de l’UDH-Yuki, Guy-Brice Parfait Kolélas, décédé il y a deux ans et neuf mois après avoir été gravement malade du Covid-19.

Il était diabétique et faisait partie des six candidats qui se présentaient contre le Président Denis Sassou-N’Guesso.

Son parti était arrivé deuxième lors des élections présidentielles de 2016 et 2021.

Jusqu’au week-end dernier, l’UDH-Yuki ne disposait que 7 millions de francs CFA dans ses comptes, alors que la formation a besoin de 20 millions de francs CFA pour relancer le congrès très attendu par ses militants.

Organisée le 18 août dernier par les organes intermédiaires du parti de feu Guy Brice Parfait Kolélas, cette assemblée générale a été arrêtée avant d’avoir démarré. Tout est subitement parti en vrille, quand de jeunes dissidents qui depuis quelques jours, ne faisaient pas mystère de leurs intentions, ont fait irruption au siège du parti, lieu de l’assemblée générale, dans le but de l’empêcher.

Les organisateurs de l'assemblée générale avortée les assimilent à des « kuluna » mis en mission par certains cadres de la direction du parti. Leur furia a été dévastatrice, créant la débandade. Les chaises ont été cassées, les tentes saccagées.

Une véritable foire d'empoigne s'est déclenchée, au moins deux personnes ont été blessées. Beaucoup d’autres ont perdu leur téléphone, voire de l’argent. Dans leur fuite, d’autres se sont retrouvés sans chaussures ou sandales.

Face à ce qui était devenu un véritable trouble à l’ordre public, la police est intervenue et a même fait usage de tirs des bombes lacrymogènes, afin de disperser les pseudos belligérants et rétablir l'ordre.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville