Congo : l'opposant Paulin Makaya dit qu'il sera candidat à la présidentielle de 2026

Le leader du parti politique Unis pour le Congo (UPC) ne cache plus son désir de se présenter à la présidentielle de 2026. Paulin Makaya, en « séjour médical » à Londres, en Grande-Bretagne depuis le 21 décembre 2021, l’a annoncé dans une interview accordée à BDS News Température politique le 22 mai dernier.

«On crée un parti politique pour aller au pouvoir et non pour servir et faire valoir. C’est ça l’objectif N°1 d’un parti politique. Avec mes amis nous travaillons dans ce sens. Nous sommes prêts, nous allons prendre part à cette élection de 2026 », a déclaré Paulin Makaya.

Cependant, Paulin Makaya n’entend pas aller à cette échéance électorale sans, dit-il, avoir au préalable une concertation nationale : « Il faut aller vers une véritable concertation nationale pour permettre aux Congolais de s’asseoir autour d’une table, afin de mettre en chantier une gouvernance électorale fiable ».

Cet opposant au pouvoir de Brazzaville a été privé de liberté pendant près de trois années. Son crime : avoir été l’unique homme politique de l’opposition congolaise à avoir manifesté dans la rue avec ses militants, le 20 octobre 2015, contre le référendum demandant une nouvelle Constitution pour faire sauter les verrous : de la limitation du nombre de mandats présidentiels et de l’interdiction à toute personne âgée de plus de 70 ans de concourir à la présidentielle.

Arrêté le 23 novembre 2015, Paulin Makaya a été condamné en juillet 2016 en première instance à deux ans de prison ferme pour « incitation au trouble à l’ordre public » à l’issue d’un procès politique où de nombreuses irrégularités de procédure ont été constatées.

Cette peine de deux ans d’emprisonnement a été confirmée lors de son procès en appel en 2017. Alors que Paulin Makaya aurait dû être libéré fin novembre 2017, date de la fin de sa peine, il a été maintenu en détention de manière arbitraire, le temps que les autorités judicaires l’accusent d’un nouveau délit : « complicité d’évasion de prisonniers » survenue en décembre 2016 à la prison centrale de Brazzaville où l’opposant était détenu. La nouvelle infraction a été communiquée à son avocat en janvier 2018.

Le second procès s’est ouvert en juin et le 13 septembre, la troisième chambre correctionnelle de la cour d’appel de Brazzaville a condamné Paulin Makaya à un an de prison ferme pour « complicité d’évasion de prisonniers ». Ayant déjà purgé sa peine, le juge a ordonné sa libération immédiate.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville