Congo : Christophe Madéké ancien maire de Makabana un fugitif qui s’est fait réfugié politique en France

Alors qu’il est poursuivi par la justice congolaise qui a décerné un mandat d’arrêt à son encontre, l’ancien maire de la communauté urbaine de Makabana, Christophe Madéké s’est réfugié en France. Plutôt que de faire profil bas, le fugitif Christophe Madéké s’est lancé sur les réseaux sociaux, dans une campagne insidieuse de calomnie et de dénigrement des autorités congolaises, notamment du ministre Pierre Mabiala qui est comme lui, natif de Makabana. Pour en savoir davantage sur cette affaire, nous nous sommes rapprochés de l’actuel maire de Makabana, qui, éléments matériels à l’appui, a rétabli la vérité des faits, face à Christophe Madéké qui passe auprès des populations de Makabana, pour un imposteur. Voici son témoignage.

« Je dois d’emblée vous dire que les élucubrations de monsieur Christophe Madéké sont une fuite en avant de quelqu’un qui sait qu’il a des comptes à rendre non seulement à la justice congolaise, mais aussi à la ville de Makabana dont il a retardé le développement.

Tout part d’une réunion tenue à Pointe-Noire au cours des années 2000. Les cadres et notables de Makabana se réunissent et choisissent Mboungou Paul, douanier, Madéké Christophe, premier maire de la communauté urbaine de Makabana en création et Pierre Mabiala député.

Tout cela se passe du vivant du secrétaire général du PCT, Ambroise Édouard Noumazalaye.

Pierre Mabiala contribue donc à aiguiller ses ‘’frères’’. Mboungou Paul est nommé à la direction générale des douanes, en qualité de conseiller spécial du directeur général des douanes. Pierre Mabiala est élu député de Makabana, il le sera de 2002 à 2007, pendant 5 ans.

Cependant Madéké Christophe doit attendre la nomination de maire car le gouvernement tarde à prendre les textes relatifs à la création des communautés urbaines.

Voila donc Madéké Christophe qui viole ‘’l’accord familial’’, quand en 2007, prend fin le mandat de député de Pierre Mabiala.

Madéké Christophe viole donc ‘’l’accord familial’’ conclu à Pointe-Noire devant les sages de Makabana en se présentant comme candidat à la députation, contre Pierre Mabiala. Il fait alors coalition avec Nimi Madingou et Moundanga Jean Claude, pour le faire battre. Ils ont fait gagner Nimi Madingou. Le député sortant, Pierre Mabiala a échoué.

Pour marquer leur victoire, ils ont cruellement apporté des cercueils préfabriqués au domicile de Pierre Mabiala, comme pour l’enterrer, suite à son échec.

En 2009, le président Denis Sassou N’Guesso nomme Pierre Mabiala au gouvernement. La même année, le ministre Mabiala réuni tous les cadres de Makabana, y compris Madéké Christophe et Moundanga Jean Claude. Il leur demande ce qu’ils veulent qu’il fasse pour eux.

Moundanga Jean Claude sollicite une place de directeur général. Madéké Christophe maintient son vœu de devenir le premier maire de la comunauté urbaine de Makabana. Le ministre Mabiala lui rappelle alors, que lui, Madéké Christophe, avait violé l’accord de Pointe-Noire, en le faisant échouer. Madéké Christophe se perd en excuses.

À Cœur ouvert, je dis bien à cœur ouvert, le ministre Pierre Mabiala a une fois de plus repris le CV de Christophe Madéké, pour le faire nommer maire de Makabana, par décret présidentiel, ce fin 2010.

Voici donc Madéké Christophe devenu maire de Makabana. Il y est resté 4 ans et demi, gérant un budget mensuel de vingt-six millions six cent soixante mille francs CFA (26.660.000 F), en subvention spéciale.

Sur orientations précises, l’enveloppe était destinée entre autre, à la construction d’une gare routière moderne. Un jardin public moderne. Un cimetière municipal moderne. L’assainissement des voiries urbaines avec la construction des caniveaux pour le drainage des eaux au quartier n°2 dit Château d’eau, pour mettre fin au phénomène d’inondations récurrentes. Construction de dalots. Un buffet de la gare et l’assainissement des autres voiries urbaines de Makabana.

Dans l’exécution des budgets successifs, Madéké Christophe s’est illustré par une gabegie sans pareille, dans l’histoire de Makabana.

Achat d’un véhicule de 5ème main à Foralac, en surfacturant le coût de l’acquisition.

En guise de corbillard, Madéké Christophe a acheté auprès de Clément L, son conseiller spécial et entrepreneur véreux, une fourgonnette destinée au départ au transport de pain de la boulangerie au lieu de commercialisation.

Un prétendu corbillard qui n’aura pas fonctionné plus d’un trimestre à Makabana.

D’autre part, il sied de signaler que le ministère de l’intérieur avait doté la résidence du maire d’un somptueux salon en cuir. Madéké Christophe l’a subtilisé, le remplaçant par un vulgaire salon en tissu ordinaire. Ce comportement à subtiliser le mobilier s’est poursuivi aussi bien à la résidence qu’à la mairie, ou on déplore d’énormes pertes.

En conséquence, Madéké Christophe est présumé auteur du détournement d’un montant de plus d’un milliard cinq cent millions de francs CFA. (1.500.000.000 F).

Saisie de cela, et après inspection, la direction générale des marchés publics (DGMP) a déposé contre Madéké Christophe une plainte devant le juge d’instruction, près le tribunal de grande instance de Brazzaville. Un mandat d’arrêt a, à cet effet, été émis contre lui par le juge d’instruction.

Suite à l’exécution de ce mandat, Madéké Christophe a pris la poudre d’escampette pour se planquer en France. Désormais, il se fait passer pour un réfugié politique, fustigeant et calomniant les autorités gouvernementales de son pays.

Moi je veux dire à Madéké Christophe, si le ministre Mabiala qu’il invective n’ose lui répondre, du fait de son obligation de réserve, nous autres n’y sommes pas astreints dans les mêmes proportions. Aussi, je dis à Madéké Christophe qui, en lisant ces lignes, devra s’imaginer me regardant dans les yeux. Ainsi, les yeux dans les yeux, je te dis à toi Madéké Christophe : arrête d’insulter à tort le ministre Pierre Mabiala qui ne t’a fait que du bien, alors que toi-même tu as fait montre d’une gestion calamiteuse à la tête de la mairie de Makabana pendant 4 ans et demi et que tu dois en rendre des comptes.

Nous savons que tu ponds tous ces mensonges pour bénéficier d’un titre de séjour en France où tu prétends être un réfugié politique.

Sur l’affaire dans laquelle tu es poursuivi, la mairie de Makabana s’est également constituée partie civile.

Nous t’informons que les services d’Interpol sont saisis de ta situation et que d’ici là, il sera mis fin à ta cavale, afin que tu répondes de tes méfaits. Tu l’auras toi-même voulu. J’ai dit ! »

Propos recueillis à Makabana par Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville