Congo – Évocation : Bernard Kolelas, 10 ans déjà !

Il y a 10 ans, le 12 novembre 2009, disparaissait à Paris en France, à 76 ans, Bernard Bakana Kolelas, l’un des plus charismatiques hommes politiques congolais, président fondateur du Mouvement Congolais pour la Démocratie et le Développement Intégral (MCDDI). En ce dixième anniversaire de sa mort des activités tant politiques que spirituelles sont organisées en sa mémoire.

Il avait un idéal politique chevillé au corps et auquel il avait consacré sa vie. Le quotidien de Bernard Kolelas se confondait avec les péripéties politiques auxquelles il s’identifiait en fin stratège, ce pour l’avenir et le devenir d’un Congo dont il plaçait l’homme au cœur des transformations de développement, en ce sens que celui-ci devait se dépouiller de tous les comportements avilissants et contreproductifs, ce pour une transformation efficiente de la société.

Un développement intégral en somme. Ses militants et fanatiques l’appelaient « Moïse ». « Tâta ». L’homme électrisait les foules et galvanisait les masses dans un élan quasi messianique.

La constance de ses idées lui a valu de tout temps le respect de ses adversaires politiques qui voyaient en lui un homme de convictions, au point que plusieurs fois condamné à mort sous le monopartisme, jamais il ne fut exécuté, sa leçon d’intégrité politique et morale forçant quasiment l’admiration de ceux dont il n’avait pas la même vision politique.

En ce dixième anniversaire de la mort de Bernard Bakana Kolélas, la direction politique de son parti organise une série d’activités. Communication du président Euloge Landry Kolélas sur la vie et l’œuvre de Bernard Kolelas, ainsi que les enjeux politiques de l’heure, samedi 9 novembre.

Dépôt de gerbes de fleurs à Ntouélé, où repose le patriarche Bernard Bernard Kolelas, le 12 novembre, puis une grande messe d’action de grâce en l’Église Saint Pierre Claver de Bacongo, le 13 novembre.

Dix ans après sa mort, Bernard Kolelas reste un homme debout dans l’univers politique congolais, tant ses idées et son œuvre luisent tel ce soleil dont il avait fait son emblème, traversant le temps pour l’éternité.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville