Le ministre de la communication Thierry Moungalla a, dans une note circulaire, instruit les médias audiovisuels publics et privés, sur ce que les législatives n'ont pas commencées, interdisant de facto la diffusion des messages de pré-campagne d'éventuels candidats.
Une campagne législative à deux vitesses, au plan de la couverture audiovisuelle, voilà ce qu'entend éviter le ministre de la communication, au risque de se voir rappeler à l'ordre par le Conseil supérieur de la liberté de communication qui a déjà sonné l'alerte sur le sujet il y a quelques jours, à travers son président Philippe Mvouo.
Sous le couvert de reportages, voire de publireportages sur des activités faites de dons aux populations, d’inaugurations d'ouvrages utilitaires ou autres assistance socio-économique à l'endroit d'une population cible, paradoxalement toujours réduite à une circonscription législatives bien définie, des personnalités politiques par ailleurs présumées candidates dans lesdites circonscriptions s'attirent la lumière médiatique qui les met en évidence.
Alors, le reportage ne signifie plus ce qu'il représente, notamment un compte-rendu d’événement, mais plutôt ce qu'il suggère, et surtout ce qu'il crée, à savoir la présentation qualitative d'une personnalité qui de par ses actions, mérite le plébiscite des futurs électeurs, même si cet élément fondamental de l'action du sujet se décline de façon subliminale.
En publiant sa note circulaire, le ministre Moungalla veut remettre à zéro, les compteurs de l'équité dans la couverture médiatique et du temps d'antenne uniforme pour chaque candidat aux législatives, cela dans le cadre réglementaire d'une campagne ouverte.
Bertrand BOUKAKA
