Privé de ses sources de ravitaillement depuis plusieurs jours, l'ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, est « gravement malade », selon le bimensuel satirique congolais Le Troubadour.
Celui qui prétend conduire les âmes au salut a des pieds enflés du fait d’un diabète mal pris en charge, précise la même source.
Ntumi est toujours recherché par la justice qui a émis un mandat d'arrêt contre lui et deux de ses lieutenants. Ce mandat d'arrêt a un lien direct avec les évènements survenus dans la nuit du 3 au 4 avril dernier dans la partie sud de Brazzaville.
Ce jour-là, le gouvernement avait ouvertement accusé les ex-combattants ninjas nsiloulous du pasteur Ntumi d'avoir attaqué les positions de l'armée et perpétré des actes terroristes.
Dans la foulée, le pasteur Ntumi a été relevé de ses fonctions de Haut-commissaire chargé de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de guerre.
Pour Ntumi les troubles que connaît la région du Pool, étaient de loin un des effets collatéraux de la contestation de la présidentielle de mars dernier.
Faux, rétorque le procureur de la République, André Oko Ngakala, qui présente le pasteur et ses partisans comme des terroristes.
La police mène une opération de destruction de ses centres de commandement dans le département du Pool.
On ignore toujours où le pasteur Ntumi a trouvé refuge.
Germaine Mapanga
