L’opposant congolais, André Okombi Salissa a entamé une grève de la faim à la DGST, la direction de la surveillance du territoire, pour dénoncer les mauvaises conditions de détention et faire pression sur le pouvoir de Brazzaville afin d’obtenir sa libération.
Ce sacrifice théologico-politique portera-t-il des fruits ?
On rappelle que dans sa réquisition, pour justifier l’arrestation du candidat malheureux à la présidentielle de mars 2016, le procureur de la République, André Gakala Oko a confirmé les chefs d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, de détention illégale d’armes et munitions de guerre auxquels s'est ajouté le détournement des deniers publics.
Pour éviter une sorte de collusion de l’ancien député avec certains détenus de la maison d’arrêt ou les risques de subornation de témoin, l’ancien ministre passé dans l'opposition, a été conduit à la maison d'arrêt de Brazzaville, avant d'être de nouveau transféré à la DGST où il se trouve toujours.
Un autre candidat malheureux à la présidentielle, le général Jean-Marie Michel Mokoko, est détenu à la maison d’arrêt de Brazzaville depuis juin 2016 pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ».
En juillet dernier, l’opposant Paulin Makaya a été condamné à deux ans de prison ferme pour « incitation aux troubles à l’ordre public », après avoir organisé une manifestation interdite et y avoir participé.
Germaine Mapanga
