Cameroun : Les francs-maçonnes sortent de l'ombre

Partout dans le monde l'influence des francs-maçons au sein de l'Etat est toujours aussi forte. "Un Etat dans l'Etat". Il était donc temps que les femmes africaines sortent aussi de l'ombre et rejoignent les rangs de la franc-maçonnerie. La mise en orbite de la Grande loge féminine du Cameroun en témoigne suscitant, comme leurs « frères », nombre de fantasmes.

Bien que ses pratiques et ses modes d'organisation soient extrêmement variables selon les pays et les époques, la franc-maçonnerie qui a fêté son 300ème anniversaire en 2017 , s'est structurée au fil des siècles autour d'un grand nombre de rites et de traditions, ce qui a entraîné la création d'une multitude d'obédiences, qui ne se reconnaissent pas toutes entre elles.

En Afrique, elle a toujours fait l'objet de nombreuses critiques et dénonciations, aux motifs très variables.

La franc-maçonnerie est éclatée en loges, certaines « régulières » d’autres pas, des petites et des grandes loges, des plus ou moins mystiques, des loges affairistes, élitistes ou un peu moins… Impossible de s’y retrouver, d’ailleurs cela n’a aucun intérêt. Dans toutes ces affaires, les points communs sont la franc-maçonnerie.

Même s’ils passent leur temps à dire qu’ils n’ont aucun pouvoir, ce sont des francs-maçons qui tiennent les commandes de chaque Etat, et probablement de certaines religions. Les conséquences, on les subit chaque jour. Pour avoir la main sur les Etats, rien de mieux que d’utiliser la franc- maçonnerie.

C’est en effet en 1781, à Saint-Louis du Sénégal, que le Grand-Orient de France a créé sa première loge en terre africaine. A l’époque, les populations locales, qui étaient assujetties, ne pouvaient guère se retrouver dans ce type de «cercle». Et pour les colons, il s’agissait surtout de prolonger le mode de vie européen sous les tropiques.

C’est en 1960, que les africains vont «s’emparer» de la franc-maçonnerie, en s’affranchissant quelque peu de la tutelle française.

En Afrique centrale certains entendent d’abord s’en servir comme d’un tremplin pour leur réussite sociale. Ce qui, bien entendu, nous éloigne des idéaux humanistes que revendiquent les francs-maçons.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville