Opération libérer les trottoirs : Dolisie veut remporter la palme d’or de cette compétition

La détermination du président du Conseil municipal et maire de la ville de Dolisie, Marcel Koussikana, est menaçante contre les citoyens qui donnent à la capitale de l’or vert une image peu reluisante. Il vient de lancer les travaux du déguerpissement du domaine public autour du marché central en réponse au mot d’ordre donné par le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé.

« Nous répondons à l’instruction de notre ministre délégué chargé de la Décentralisation et du Développement local. Il a lancé une compétition au sujet de la propreté des villes. Nous avons débuté notre action autour du grand marché. Notre souhait serait de remporter la palme d’or de cette compétition. Nous leur avons donné deux semaines de plus après la période des fêtes de fin d’année. Ils doivent donc quitter les lieux », a déclaré le premier citoyen de la ville préfecture du Niari (sud).

Cette opération exécutée sous surveillance policière et à l’aide des engins des sapeurs pompiers et de la Mairie, prendra quelques jours au marché central. Elle consiste à laver le marché à grande eau, déguerpir les kiosques aux alentours, enlever les étalages au rez de chaussée et de le désinfecter à l’étage.

« Après le marché central, l’opération va se poursuivre dans les principales artères de la ville afin de restaurer l’autorité de l’Etat. Pour tout dire, cette opération restera pérenne », a précisé Marcel Koussikana.

Ses prédécesseurs à la tête de la Mairie de Dolisie se sont notamment attaqués aux marchés de fortunes qui fleurissent dans tous les carrefours de la troisième ville du pays.

Toutes ces opérations n’ont véritablement pas résolu les problèmes de l’insalubrité à Dolisie marqués par le dépôt à toutes les heures de la journée des ordures ménagères dans les points de collecte, le non curage des caniveaux, la présence massive des bouteilles plastiques dans les cours d’eau et caniveaux … sans compter les épaves des voitures abandonnées.

L’opération lancée le 29 octobre dernier, se passe très bien et a amélioré le chiffre d'affaires de certains commerçants. « Nous déplorons, cependant, le manque d'engagement des administrateurs maires qui devraient s’impliquer davantage », a regretté récemment le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, au cours d'une conférence de presse à Brazzaville.

« Je pense que c’est une bonne opération qui doit être accompagnée par les mairies, la police, la population et la presse. Nous allons continuer à faire la pédagogie. Il ne faut pas qu’il y ait une récupération politique, c’est une démarche citoyenne. Le commerce se fait dans les marchés partout dans le monde, le Congo ne fait pas exception », a déclaré le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local.

Pour Juste Désiré Mondelé, cette opération ne concerne pas seulement Brazzaville et ne devrait pas être considérée comme une affaire du gouvernement.

« Il est inadmissible que ce qui n’est pas toléré ailleurs soit autorisé chez nous ici. Dans les marchés, il y a des rayons mais des gens préfèrent vendre dans les rues. Je pense qu’il faut que cela change, c’est un problème d’hygiène et de santé publique », a-t-il poursuivi.

Insistant sur le caractère pérenne de cette opération, il a attiré l’attention des récidivistes qui réoccupent petit à petit l’espace public puisqu’ils rencontreront la force publique et les services municipaux.

L’évaluation à mi-parcours de l’opération fait également état de la saleté dans les marchés.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville