Congo - Employabilité des jeunes : Signature des plans d’affaires des jeunes formés par le PDCE

Le Projet des Compétences pour l’Employabilité (PDCE) avec l’appui de la Banque mondiale, a procédé à Brazzaville et à Pointe-Noire, à la signature des plans d’affaires des jeunes formés par le projet. Cette signature acte le financement de leurs projets, à travers le Fonds compétitif institué dans le cadre de la mise en œuvre du financement additionnel du projet.

La cérémonie de signature a eu lieu le 25 avril 2023 à l’hôtel de la Préfecture de Brazzaville, sous la direction du ministre de l’Enseignement Technique et Professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, en présence du Préfet du département de Brazzaville, Pierre-Cébert Iboko Onanga et du Coordonnateur du PDCE, du Coordonnateur Résident du Système des Nations-Unies, des Maires d’arrondissement de la ville capitale et des jeunes bénéficiaires du Fonds compétitif.

Dans son mot de bienvenue, le Préfet de la ville-département de Brazzaville, Pierre Cébert Iboko Onanga a relevé que le cadre de la formation et à l’employabilité des jeunes, constitue un véritable soulagement pour cette jeunesse combien désœuvrée et souvent, livrée à elle-même.

Le coordonnateur du PDCE a de son coté rappelé que « le PDCE est le fruit du partenariat entre le Gouvernement du Congo et la Banque mondiale. Il est mis en œuvre depuis 2014 et vise à développer les compétences des jeunes vulnérables vivant dans les zones urbaines et péri-urbaines de Brazzaville et de Pointe-Noire. Avec une répartition égale entre, les hommes et les femmes.

À ce jour, 11.058 jeunes ont été formés, dont 5038 femmes, soit 46%. Le PDCE ayant obtenu des résultats satisfaisant dans sa première phase, a bénéficié d’un financement additionnel, pour un montant de 15 millions de dollars, soit 7 milliards 500 millions de F.CFA, qui lui a permis, d’une part, de poursuivre la formation ; et d’autre part, de mettre en place, un Fonds compétitif dont l’objectif est : l’insertion socioéconomique des jeunes formés par le projet, à travers le montage et le financement de leurs plans d’affaires ».

Dans son allocution de circonstance, le ministre Maguessa Ebomé a attiré l’attention des jeunes sur ces financements, qui feront assurément que certaines d’entre eux, deviennent des créateurs d’entreprises et de générateurs d’emplois. Pour ce faire, le ministre a mis en garde les encadreurs de jeunesse qui seraient tentés de leur extorquer des fonds qui devraient servir à leur éclosion entrepreneuriale.

« Plus d’un milliard de Francs sera mis à la disposition de la jeunesse. Et, il faut que ce milliard serve à la jeunesse. Parce que l’expression subjective de notre jeunesse nous interpelle. Elle attend beaucoup de nous et nous avons le devoir de mieux faire. Nous dirigeants et la jeunesse elle-même bénéficiaire », a prévenu le ministre.

Ces plans d’affaires évalués par une assistance technique indépendante ont été validés par un Comité de délibération composé des Ministères en charge, de l’enseignement technique et professionnel, du plan, des finances, de la jeunesse, de la promotion de la femme, des petites et moyennes entreprises.

À ces Ministères, s’ajoutent des structures chargées de l’accompagnement des entrepreneurs comme : le Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage (FONEA) ; l’agence congolaise pour l’emploi (ACPE) ; l’agence congolaise pour la promotion et la création des entreprises (ACPCE) ; de l’agence de développement des petites et moyennes entreprises ( ADPME) ; le Fonds d’impulsion de garantie et d’accompagnement (FIGA) ; les chambres de commerce de Brazzaville et la société civile.

À l’issue des opérations d’appel à candidatures menées à Brazzaville et à Pointe-Noire, 1248 dossiers de candidature ont été réceptionnés.

Au terme de l’évaluation indépendante réalisée par une assistance technique chargée de l’évaluation financière et technique, 783 plans d’affaires ont été sélectionnés dont 666 présentés en individualité et 117 en groupe, sur 1248 dossiers de candidature enregistrés, soit 63% des effectifs des candidats. Toutefois, les plans d’affaires portés par des femmes sont au nombre de 357.

Le coût global de ces d’affaires est estimé à 1 milliards 143 millions 109 mille 864 F.CFA Le projet a procédé à la formation des jeunes désœuvrés dans différents domaines tels que : l’agropastoral ; l’agroalimentaire et les services ; (coiffure esthétique, couture et broderie, pâtisserie, infographie, restauration) ; les métiers de l’industrie (mécanique, chaudronnerie et tôlerie) puis le bâtiment (maçonnerie, froid et climatisation, électricité bâtiment, menuiserie, etc.) Financé à hauteur de 30 millions de dollars, le projet a bénéficié d’une contrepartie du Gouvernement estimée à 5 millions de dollars.

Le projet, qui a commencé le 30 octobre 2014, prendra fin le 30 juin 2023. Quelques jeunes ont signé des contrats avec le PDCE, le cas de Mlle Apendi, en coiffure ; Mlle Amboua, en staff et décoration ; Madzou Moukassa, en gastronomie (cuisine ou art culinaire).

Les conventions des plans d’affaires signées permettront aux récipiendaires de se donner les moyens nécessaires de leur propre insertion socio-professionnelle. Le financement desdits plans d’affaires est une réelle expérience pilote qui apporte une réponse à la problématique de l’emploi et d’accès des jeunes aux financements.

Valda SAINT-VAL/Les Échos du Congo-Brazzaville