Les scènes françaises ne me manquent pas (Koffi Olomidé)

Le patron du groupe musical congolais Quartier Latin, Koffi Olomidé a déclaré cette semaine, dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville, que «les scènes françaises ne me manquent pas».

«Non. Les Américains ne se produisent pas en France, les Danois non plus. Il y a des méga supers stars en Russie, qui ne se produisent pas en France. Les scènes françaises ne me manquent pas », a précisé le chanteur de «Loi ».

«Les gens ne veulent pas imaginer, ils ne rêvent que les salles d’Olympia, Zénith, Bercy que j’ai déjà fait. Ils pensent que la vie ne s’arrête qu’à ça. J’attends plutôt que les gens m’épatent, qu’ils m’apportent du nouveau. Ceux qui ne rêvent que d’aller jouer. Je ne suis pas de ceux qui pensent que ne pas se produire en France est un drame », a-t-il souligné.

Ses adversaires le disaient mort et enterré, mais le roi de la rumba moderne entend bien conserver son trône. Koffi Olomidé vient de réussir un joli coup marketing en sortant officiellement son single «Nyataquance ».

On rappelle que depuis plusieurs années les grands noms de la musique de la RDC ne se produisent plus en France. De précédentes tentatives d’organisations de concerts de musiciens congolais, notamment à Paris et Bruxelles ces dernières années, se sont quelquefois soldées en bagarres rangées entre les fans et les combattants anti-concerts.

Jeudi dernier, la Préfecture de Police de Paris a annulé purement et simplement, dans un arrêté numéro 2017-00698, le concert de l’artiste congolais, Fally Ipupa à la Cigale dans le 18ème arrondissement de Paris.

«Ce concert s’inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu et violent entre partisans et opposants au régime en place en RDC et suscite une mobilisation croissante chez les opposants radicaux congolais qui ont déposé plusieurs déclarations de manifestation ce jeudi 22 juin aux abords de la salle de spectacle avec l’intention d’en découdre avec les spectateurs du concert, de créer des désordres à l’intérieur et l’extérieur de la salle et de s’en prendre à l’artiste », explique l’arrêté de la préfecture de Police de Paris.

Jean-Jacques Jarele SIKA