Contacté par les autorités de Brazzaville pour conduire une délégation d’artistes-musiciens congolais de la diaspora, Jackson Babingui dénonce de sa voix de stentor l’indécence de cet événement. Pour lui, le Festival panafricain de musique (Fespam) 2017 est à la fois «indécent, immoral et immonde» par rapport à la situation qui prévaut dans le département du Pool (sud).
«Est-ce vraiment l’heure de faire la fête au Congo? Dans le département du Pool, des congolais tuent des Congolais. Dans ce contexte, il n’est plus possible pour un artiste congolais qui se respecte, de se produire au Fespam », a déclaré Jackson Babingui.
«Comment en effet chanter et danser en sachant qu’à quelques kilomètres de Brazzaville des populations entières sont bombardées depuis un an ? Non, je ne peux me le permettre. Si l’on me donne la liberté d’aller chanter à Kinkala, alors là oui, je serai au Fespam, même par mes propres moyens. Hélas ! Cela semble loin d’être acquis», a-t-il ajouté.
La onzième édition du Fespam approche à grands pas. Les organisateurs sont entrés dans les derniers kilomètres de ce marathon des rythmes.
L'impréparation n’aura pas raison sur ce grand événement qui se tiendra du 08 au 15 juillet 2017.
Lors de la 16è session ordinaire de son comité de direction, tenue à Brazzaville du 05 au 06 octobre 2016, le budget de la 11è édition du Fespam a été fixé en effet à deux milliards trois cents millions de FCFA.
Germaine Mapanga
