Congo : Les principales raisons de l'augmentation des prix des denrées alimentaires

La hausse des prix alimentaires commence à peser lourd sur le portefeuille des consommateurs congolais. En cause ? Le contrecoup de la fermeture et de l’arrêt des activités à travers le monde pendant la période de covid-19, selon le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, lors d’une conférence de presse samedi à Brazzaville.

La propagation de la maladie du covid-19 au Congo-Brazzaville a-t-elle été le souhait des commerçants ?

C’est la question que bon nombre de congolais se posent suite à la surenchère des produits sur nos marchés en cette période où le pays traverse une crise sanitaire sans précédent.

Le gouvernement, comme d'habitude, continue de rêver dans les mains de Morphée. Et plus grave encore, il n’est apparemment pas dans une dynamique de trouver une solution idoine à cette flambée des prix qui suscite la colère des consommateurs en cette période de couvre-feu, sans mesures d’accompagnement sur le plan social.

En tout cas, le gouvernement doit se réveiller de son sommeil de trop et agir le plus vite possible pour soulager les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.

«C’est conjoncturel, nous veillons et travaillons pour réguler ces prix, nous sommes en réunion en permanence avec les importateurs qui ont été confrontés à une autre difficulté : les nouvelles mesures mises en œuvre par la Banque des Etats de l’Afrique centrale sur le transfert des devises ou des fonds », a déclaré le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso.

Pour Anatole Collinet Makosso, il s’agit des mesures plus sévères que les importateurs ne respectaient certainement pas et qui ont emmené la Banque centrale à geler les transferts de certains importateurs et à retarder le flux des importations.

«Dès l’instant où il y a le retard dans l’importation des produits, il y a la rareté des produits, c’est la loi du commerce : la demande devient forte, l’offre est moindre et les prix augmentent. Nous avons des mercuriales, nous avons des régulateurs et nous travaillons. Cette hausse des prix n’est pas aussi vertigineuse comme on pouvait la craindre parce qu’elle aurait été plus forte si nous n’exerçions pas une pression sur les importateurs et les commerçants », a-t-il ajouté.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville