Accusée d’avoir détourné des fonds publics Claudia Sassou-N’Guesso n’entend pas donner de suites judiciaires à l’affaire

Accusée, la semaine dernière, d’avoir détourné des fonds publics pour acheter un appartement de luxe à New York, Claudia Sassou-N’guesso, n’entend pas donner de suites judiciaires à l’affaire, explique maître Simone Bernard-Dupré, une de ses avocates.

«Nous avons l’habitude d’être attaqués, […] mais je pense que parfois il faut répondre par le mépris. On ne va pas attaquer pour ça, vous vous rendez compte du nombre de gens qu’on aurait attaqué ? », a déclaré Simone Bernard-Dupré, avocate de Claudia Sassou N’Guesso.

L’ONG Global Witness a cru utile de déverser sur son site internet des informations, plutôt des rumeurs sur un supposé achat, par Claudia Sassou-N’Guesso, d’un appartement aux États Unis.

S’appuyant essentiellement sur des suppositions calculées, dont le but est de nuire et de ternir l’image de Claudia Sassou-N’guesso, de son père, le chef de l’Etat congolais et, partant, celle du Congo, l’ONG anglaise s’est volontairement versée dans le sensationnel et la recherche du profit.

C’est une tradition pour les ONG et les médias occidentaux : ils choisissent toujours des moments précis pour détourner l’attention des Congolais sur l’essentiel. En effet, pendant que les Congolais attendent avec espoirs la conclusion des négociations entre le Gouvernement et le FMI (Fonds Monétaire International), cette ONG a sorti de son torchon, une histoire sans tête sur la fille du président de la République, Claudia Sassou-N’guesso, à qui elle attribue sans preuve, l’achat d’un appartement aux Etats Unis.

Il n’y a pas de doute, l’ONG Global Witness a choisi si ce n’est pour confirmer son camp : celui des détracteurs de la République du Congo. En effet, sur son site internet, Global Witness a publié un texte kilométrique dans lequel elle tire au vitriol sur Mme Claudia Lemboumba Sassou-N’Guesso, en l’accusant d’avoir acquis un « appartement de luxe » dans le complexe résidentiel et hôtelier de Donald Trump appelé « Trump Tower ».

Consciente de la fausseté qu’elle choisit, paradoxalement, de mettre sur la place publique, Global Witness formule ces allégations au conditionnel. La preuve patente que les fameux enquêteurs de l’ONG n’ont pas enquêté.

C’est là où les observateurs avertis ne comprennent pas et se demandent bien, comment expliquer qu’une ONG qui se prend pour une donneuse de leçons aux pays africains, notamment, pouvait si facilement et rapidement se laisser verser dans le sensationnel, si elle ne répond pas à un agenda caché ? Car, sans disposer d’éléments concrets susceptibles de donner une caution de vérité à ce qu’elle a publié, sans avoir entrepris une enquête et en dépit de l’universelle liberté d’expression, l’ONG Global Witness n’était pas en droit de publier des insinuations, des suppositions, puisqu’en la matière il était question pour elle de prouver ce qu’elle a affirmé.

Pour avoir failli à cette règle élémentaire, l’ONG qui s’arroge le rôle de lutter contre la corruption s’est rendue coupable de diffamation, une atteinte à la déontologie du journalisme, une faute grave, condamnable en justice.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville