Elle n’est pas moins qu’une soldate tombée au champ d’honneur. Everline Namukhula, avait donné naissance à des quintuplés dans le village de Shisokhe, au Kenya. La jeune mère âgée de 28 ans a perdu la vie dimanche 7 avril à l’hôpital Eldoret, après s’être plainte de douleurs à la poitrine la nuit précédente.
Everline avait quatre enfants, sa dernière maternité a porté le nombre à neuf, après avoir donné naissance à trois filles et deux garçons par césarienne le mois dernier. La femme au foyer était mariée à Emmanuel Wanjala, travailleur occasionnel dans le village.
Faute d’un suivi prénatal approprié, c’est au dernier moment que les médecins se sont rendu compte que leur parturiente portait plus d’un bébé en elle. Elle a été transférée de l’hôpital de Navakholo où les examens approfondis ont révélé qu’elle portait au moins trois enfants.
«Lors de l’examen, nous avons réalisé qu’ils étaient plus de trois et étaient dans le mauvais sens. Nous avons été obligés de procéder à une naissance par césarienne et avons réalisé qu’elle portait cinq enfants », a déclaré le Dr Githinji.
De ces naissances inattendues, la famille était heureuse et le mari s’en montrait bien fier, tout comme la femme qui remerciait Dieu pour cette prouesse.
«Je suis si heureuse et reconnaissante à Dieu de m’avoir donné ces cinq enfants d’un coup. J’ai maintenant neuf enfants au total, car j’en ai quatre à la maison avec mon premier-né âgé de 10 ans », avait déclaré Everline Namukhula après l’accouchement.
Une joie partagée par tous avec de nombreux cadeaux apportés à la mère et aux enfants.
Cela a hélas été de courte durée car comme un soldat tombé au champ d’honneur après un acte d’extrême bravoure, Everline s’en est allée, après s’être plainte d’une douleur à la poitrine, laissant orphelins de mère, ses cinq nouveau-nés ainsi que les quatre autres, dont le plus âgé a à peine dix ans.
Everline s’était promise avant sa mort de ne plus avoir d’autres enfants, affirmant qu’elle n’était pas en mesure de faire face au nombre croissant d’enfants.
Perdre sa vie, en donnant la vie, un sacrifice auquel sont encore confrontées de nos jours, de nombreuses femmes africaines.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville